"Visite" de l'immeuble que
Da Cruz a habité pendant toute son enfance.
16, rue de l'Ourcq |
Entrée de l"immeuble |
Par ailleurs, dans ses paroles, au détour d'une
phrase, dans une intonation, émergeaient des accents d'une grande violence sur les "nouveaux
venus". Il m'avait dit qu'il avait habité au 16, rue de l'Ourcq dans un
immeuble en voie de rénovation. Ses parents y étaient gardiens avant d'être
expulsés comme les autres locataires. Je suis allé voir ce qui restait de Da
Cruz dans sa "maison" : des fresques déjà dégradées dans l'entrée, un
pochoir témoin d'un procédé qu'il a abandonné, des motifs qu'il utilise souvent
(des étoiles de couleurs vives), et un "encadré" souligné par un cœur, "Merci à ce lieu".
"Merci à ce lieu" |
Le "lieu" comme il le nomme, c'est la loge de ses
parents, concierges venant du Portugal. Le lieu dans lequel il passa son
enfance, son adolescence, sa jeunesse. Cadre du "vert paradis des amours
enfantines", des premiers graffs pour exister, les premières fresques pour
être un artiste. Et puis, la violence de l'expulsion, la colère, la haine de
ceux qui sont tenus pour responsables.
Bref, son histoire illustre ce que les sociologues
appellent, je crois, "la violence sociale".
Maintenant, je le comprends mieux.
Étoile au pochoir |
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