2 - Paris - Quai de la Marne (La Villette) |
10 - Paris - Déchargement du charbon - Quai de la Marne (La Villette) |
22 - Paris - Départ de La Villette |
Bernot Frères a inventé le boulet Bernot qui est composé de particules de charbon agglomérées au moyen d’un liant. C’est un peu le charbon du pauvre mais il eut beaucoup de succès et il est même passé dans le langage courant. San Antonio le cite dans Les morues de
dessalent :
« Pour comble, la voilà qui prend feu. Des flammes sortent de sous le tableau
de bord, côté conducteur. Reste pas là davantage, mon Antoine, sinon tu vas
ressembler à un boulet Bernot. »
Atget Eugène (1857-1927) ©RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne) |
En 1900, une affiche réalisée par
Michele, avait pour slogan :
Boulet Bernot : Le meilleur et le
plus sain de tous les combustibles.
En 1902, plus tragiquement, on retrouve le boulet
Bernot chez Émile Zola où il serait à l’origine de sa mort comme le suggère un
article de Wikipedia : Mort d'Émile Zola
« Le 29 septembre 1902, de retour de Médan à son adresse parisienne, rue de
Bruxelles (Paris 9), Émile Zola et son épouse Alexandrine sont intoxiqués dans
la nuit, par la combustion lente et résiduelle d'un feu couvert, produit par la
cheminée de leur chambre à coucher. Une flambée, faite avec de petits boulets
de charbon (par souci d'économie des « boulets Bernot » moins efficaces que des
bûches), avait été prévue pour réchauffer la chambre à coucher pour la soirée,
du fait du rafraîchissement des températures de ce début d'automne. Comme la
cheminée présentait un problème de semi obstruction, ayant enfumé la pièce, le
valet de chambre, Jules Delahalle, avait laissé le feu s'éteindre dans
l'après-midi et refermé la trappe de la cheminée. Dans la nuit, Alexandrine,
incommodée par les émanations toxiques, parvient à s'extraire de la chambre un
moment, puis revient. Elle a dit avoir proposé à l'écrivain de réveiller les
domestiques, mais Zola, qui semble avoir cru à une intoxication d'ordre
alimentaire, lui demande de ne pas le faire, pour ne pas les déranger pour rien.
« Demain, nous serons guéris. » lui dit-il en guise d'ultimes paroles.
Alexandrine se rappelle l'avoir vu, affaissé sur une chaise, puis plus rien. »
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