samedi 10 mai 2014

Germaine Tailleferre, la membrane !

Maxicarte du 11 avril 1992
Portrait par Hélène Perdriat, timbre dessiné par René Dessirier
Après un premier post, Germaine Tailleferre elle connaît la musique ! en voici un deuxième, toujours pour l'édition de son timbre, mais avec un visuel différent sur les documents. Le texte ci-dessous est extrait du Document Philatélique Officiel.

"Le groupe des Six se compose de cinq membres et d'une membrane" écrivait un critique vers 1920. La "membrane" s'appelait Germaine Tailleferre. Ses cinq complices se nommaient Honegger, Milhaud, Poulenc, Auric, Durey.

Née en 1892 à Saint-Maur-des-Fossés, celle que Satie appellera sa "fille musicale" commence l'étude du piano à l'âge de cinq ans. A huit ans, elle compose déjà de petites pièces. À l'insu de son père, qui s'oppose à une carrière musicale, elle entre au Conservatoire de Paris en 1904. La médaille de solfège qu'elle y obtient en 1906 tempérera quelque peu l'opposition paternelle. Mais Germaine doit toujours subvenir à ses besoins et payer ses professeurs en donnant elle- même des leçons de piano. 

C'est dans l'atelier du sculpteur Emmanuel Centaure, qui avait épousé sa sœur aînée, qu'elle fit la connaissance des peintres cubistes Fernand Léger, Albert Gleizes, Jean Metzinger, Robert Delaunay, André Lhote. En 1914, elle obtient le premier prix de contrepoint et fera partie, avec ses camarades de classe Milhaud, Honegger et Auric de ce qu'on appellera Les Nouveaux Jeunes. 
Après quelques séjours en Espagne et en Bretagne pendant le premier conflit mondial, elle revient à Paris où elle s'installe au cœur du quartier Montparnasse. Là, elle côtoie Modigliani, Kisling, Picasso, Zadkine, et songe à abandonner le piano pour le dessin et la peinture. Vers 1917, elle rencontre Erik Satie dont l'influence est manifeste dans le ballet Les Marchands d'oiseaux (1923). En 1921, Germaine Tailleferre compose, à la demande de Jean Cocteau, le quadrille des Mariés de la tour Eiffel.

Document Philatélique Officiel
En dehors des musiques de film, elle écrivit des mélodies, un quatuor à cordes, deux sonates, une ouverture pour orchestre, divers concertos, des opéras-comiques dont La Petite Sirène (1958). Pour Paul Valéry, elle composa en 1937 la Cantate de Narcisse

Dans les années cinquante, elle écrivit peu mais entreprit des tournées de concerts en Europe. Cette "Marie Laurencin pour l'oreille", ainsi que l'appelait Cocteau, termina ses jours en 1983.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...