©Yazan Halwani |
jeudi 30 avril 2015
Yazan Halwani à l'Institut du monde arabe
Libellés :
ARTISTE Yazan Halwani,
LIEU Paris 05
Noe Two à l'Institut du monde arabe
Aisha ©Noe Two |
Découvrez, à l'Institut du monde arabe, l'exposition Hip-Hop ou vous retrouverez Aisha de Noe Two ainsi que les œuvres de nombreux autres artistes.
Libellés :
ARTISTE Noe Two,
LIEU Paris 05
mardi 28 avril 2015
Boulevard d'Indochine, l'hôtel Hipark
En complément du post Boulevard d'Indochine, Jacques nous informe – au numéro 8 – du projet de l'hôtel Visalto devenu l'hôtel Hipark mais toujours avec Manuelle Gautrand Architecture.
lundi 27 avril 2015
Chauffe Marcel !
Danièle, toujours à l’affût des événements Canal Square, nous informe de la livraison des radiateurs. L'étiquetage nous apprend que ce sont des Finimétal de la gamme Reggane 3000. Les pointilleux, en cliquant sur le lien, trouveront toutes les précisions désirées.
dimanche 26 avril 2015
Boulevard d'Indochine
Le boulevard, sillonné par une ligne du tramway, débute avenue de la Porte Brunet et se termine au boulevard Serurier.
Son nom fait référence à l'empire colonial d'alors (dont les prémices remontent à 1859), et qui comprend la Cochinchine, l'Annam, le Tonkin, le Cambodge et le Laos. Il verra son démantèlement en 1954 après la longue bataille Dien Bien Phu.
Cet épisode colonial de notre histoire a inspiré artistes et écrivains.
Certains d'entre vous doivent connaître cette chanson d'où s'échappe une odeur de machisme colonial (musique de Vincent Scotto, paroles d'Henri Christiné)
Le cinéma n'est pas en reste : on peut citer, La 317e Section (Pierre Schoendoerffer, 1965) filmé sur le ton d'un reportage, ou le romantico-exotique Amant (Jean-Jacques Annaud, 1992), d'après le roman éponyme de Marguerite Duras.
Les auteurs de récits et romans sont légion : le général Bigeard, les journalistes Jean Lartéguy et Lucien Bodard, par exemple.
C'est le printemps !
©Nathalie Gallois |
Les villages champêtres de Belleville et de Ménilmontant
Un parcours inédit dans un Paris encore authentique entre jardins, villas fleuries, cours secrètes et un somptueux château, lieu de toutes les folies !
Une promenade de charme dans le 19e
Vendredi 1er mai – 14h45 – Rendez-vous : métro Belleville (kiosque) – Prix : 12 euros
Une promenade de charme dans le 19e
Une balade champêtre à travers ruelles et jardins du quartier de la Mouzaïa, avant la découverte de l'église russe Saint-Serge, suivie d'un parcours bucolique dans le parc des Buttes-Chaumont avec ses cascades, grottes...
Dimanche 3 mai – 15h00 – Rendez-vous : métro Télégraphe – Prix 12 euros
samedi 25 avril 2015
Les canaux parisiens, une histoire à découvrir
Voici en 12 fiches le b.a.-ba des canaux parisiens par le Service des canaux.
Les canaux, un patrimoine à préserver
Cas unique en France, la Ville de Paris entretient un réseau fluvial de 130 kilomètres de voies navigables, localisé dans cinq départements et deux régions administratives. Ce réseau, propriété de la Ville de Paris, est composé des canaux suivants :
– le canal Saint-Martin, entièrement situé à Paris, qui traverse cinq arrondissements,
– le canal Saint-Denis qui s'écoule de Paris (19e), à Saint-Denis (93),
– le canal de l'Ourcq qui s'étend de Mareuil-sur-Ourcq (60), à Paris (19e).
À l'origine des canaux parisiens
Le 19 mai 1802, Napoléon Ier crée le réseau fluvial de la Ville de Paris pour alimenter la capitale en eau potable et l'approvisionner en bois et en céréales.
Scaphandrier, une plongée dans l'univers des canaux
Le Service des canaux emploie des scaphandriers pour effectuer les opérations d'entretien des parties immergées de l'ensemble du réseau fluvial. Jusque dans les années 70, leur tenue appelée "Pieds lourds" ne pesait pas moins de 75 kg ! Aujourd'hui plus moderne, son poids se réduit à une quarantaine de kilos...
La biodiversité du canal Saint-Martin
Le canal Saint-Martin recèle une faune et une flore mal connues des Parisiens : anguille, barbeau, perche soleil, bergeronnette des ruisseaux, héron cendré, éponge de Muller, fougère scolopendre et bien d'autres espèces peuvent y être rencontrées.
Près des canaux, une certaine douceur de vivre
Le canal Saint-Martin est un lieu de fraîcheur, de convivialité et de détente. Ses berges jalonnées d'arbres et de jardins, bordées de pistes cyclables, permettent au choix parties de pêche, croisières, pique-niques, flâneries ou circulations douces au bord de l'eau. Ce patrimoine naturel reste fragile et les Parisiens doivent contribuer à le préserver.
À quoi servent les canaux parisiens ?
De nos jours, l'eau en provenance du canal de l'Ourcq alimente le réseau d'eau non potable de la Ville de Paris : elle est utilisée principalement pour l'arrosage des espaces verts, l'alimentation des lacs des bois de Boulogne et de Vincennes et le nettoiement des voies publiques. Ce réseau de voies navigables permet le transport de marchandises par la voie d'eau, une alternative à la route encouragée par la Ville de Paris, tout comme les croisières de plaisance et de tourisme.
À quoi servent les écluses ?
Une écluse est un barrage muni de portes et de vannes servant à lâcher ou à retenir l'eau. Du bassin de La Villette au port de l'Arsenal, les neuf écluses du canal Saint-Martin (quatre écluses doubles et une écluse simple) permettent de compenser une dénivellation de 25 mètres et peuvent être comparées à une sorte d'escalier pour bateaux. Électrifiées depuis les années 70 et équipées de manœuvres hydrauliques, les écluses seront maintenant télécommandées à partir d'un poste central.
"Atmosphère, atmosphère…"
Les canaux de Paris servent fréquemment de décor au cinéma. Alexandre Trauner, chef décorateur de cinéma, a construit dans les studios de Billancourt un décor restituant l'ambiance et la vie de quartier du canal Saint-Martin et de l'hôtel du Nord, immortalisés par Marcel Carné en 1938 dans Hôtel du Nord, dans le style du "réalisme poétique". En 2001, Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, du réalisateur Jean-Pierre Jeunet, a donné au canal une autre "atmosphère".
D'une rive à l'autre
Au XIXe siècle, de nombreux ponts tournants ou levants en bois permettent de franchir le canal Saint-Martin. Ils sont remplacés à la fin du XIXe siècle par des ponts tournants métalliques (pont Grange-aux-Belles et pont Dieu), ainsi que par d'élégantes passerelles à l'architecture inspirée par le style de Gustave Eiffel.
La voûte Richard-Lenoir
La réalisation de la voûte Richard-Lenoir (1509 m) est décidée en 1859, à l'occasion de la création du boulevard Voltaire. Afin de laisser le passage aux bateaux, le canal est approfondi (5,50 m) et couvert : il devient alors le boulevard Richard-Lenoir. Trente-six oculi (ouvertures pratiquées sur un comble de voûte) nécessaires à la ventilation et à l'éclairage des voûtes Richard-Lenoir et du Temple, créent, en fonction de la météo, de très beaux jeux d'ombres et de lumières...
Six voûtes pour un canal
Débutés en 1812, les travaux de couverture du canal Saint-Martin s'achèvent en 1906. Six voûtes composent cette couverture : la voûte de l'assise de la colonne de la Bastille (réalisée avant le percement du canal), les deux voûtes de la place de la Bastille, la voûte de la ligne 1 du métro, la voûte Richard-Lenoir qui suit le tracé du boulevard du même nom et enfin, la sixième et dernière voûte, dite "du Temple", qui correspond au boulevard Jules-Ferry.
Les canaux et la Seine
Créé en 1823, le canal Saint-Martin relie la Seine amont, par le port de l'Arsenal, à la Seine aval, par le canal Saint-Denis, via l'écluse de la Briche située dans la ville de Saint-Denis. Le raccourci créé par le réseau des canaux parisiens facilite le trajet des bateaux naviguant sur la Seine.
Les canaux, un patrimoine à préserver
Cas unique en France, la Ville de Paris entretient un réseau fluvial de 130 kilomètres de voies navigables, localisé dans cinq départements et deux régions administratives. Ce réseau, propriété de la Ville de Paris, est composé des canaux suivants :
– le canal Saint-Martin, entièrement situé à Paris, qui traverse cinq arrondissements,
– le canal Saint-Denis qui s'écoule de Paris (19e), à Saint-Denis (93),
– le canal de l'Ourcq qui s'étend de Mareuil-sur-Ourcq (60), à Paris (19e).
À l'origine des canaux parisiens
Le 19 mai 1802, Napoléon Ier crée le réseau fluvial de la Ville de Paris pour alimenter la capitale en eau potable et l'approvisionner en bois et en céréales.
Le bassin de La Villette : de l'industrie aux loisirs
Souhaité par Napoléon Ier, le bassin de La Villette reçoit l'eau en provenance du canal de l'Ourcq en décembre 1808. Bassin d'agrément au début du XIXe siècle, sa position en limite de la barrière des Fermiers Généraux le transforme rapidement en port industriel, entouré d'entrepôts, jusqu'en 1983. C'est aujourd'hui un bel espace consacré à la détente avec l'accueil de Paris Plages depuis 2007 et l'ouverture de la halte nautique en juillet 2008.
Scaphandrier, une plongée dans l'univers des canaux
Le Service des canaux emploie des scaphandriers pour effectuer les opérations d'entretien des parties immergées de l'ensemble du réseau fluvial. Jusque dans les années 70, leur tenue appelée "Pieds lourds" ne pesait pas moins de 75 kg ! Aujourd'hui plus moderne, son poids se réduit à une quarantaine de kilos...
La biodiversité du canal Saint-Martin
Le canal Saint-Martin recèle une faune et une flore mal connues des Parisiens : anguille, barbeau, perche soleil, bergeronnette des ruisseaux, héron cendré, éponge de Muller, fougère scolopendre et bien d'autres espèces peuvent y être rencontrées.
Près des canaux, une certaine douceur de vivre
Le canal Saint-Martin est un lieu de fraîcheur, de convivialité et de détente. Ses berges jalonnées d'arbres et de jardins, bordées de pistes cyclables, permettent au choix parties de pêche, croisières, pique-niques, flâneries ou circulations douces au bord de l'eau. Ce patrimoine naturel reste fragile et les Parisiens doivent contribuer à le préserver.
À quoi servent les canaux parisiens ?
De nos jours, l'eau en provenance du canal de l'Ourcq alimente le réseau d'eau non potable de la Ville de Paris : elle est utilisée principalement pour l'arrosage des espaces verts, l'alimentation des lacs des bois de Boulogne et de Vincennes et le nettoiement des voies publiques. Ce réseau de voies navigables permet le transport de marchandises par la voie d'eau, une alternative à la route encouragée par la Ville de Paris, tout comme les croisières de plaisance et de tourisme.
À quoi servent les écluses ?
Une écluse est un barrage muni de portes et de vannes servant à lâcher ou à retenir l'eau. Du bassin de La Villette au port de l'Arsenal, les neuf écluses du canal Saint-Martin (quatre écluses doubles et une écluse simple) permettent de compenser une dénivellation de 25 mètres et peuvent être comparées à une sorte d'escalier pour bateaux. Électrifiées depuis les années 70 et équipées de manœuvres hydrauliques, les écluses seront maintenant télécommandées à partir d'un poste central.
"Atmosphère, atmosphère…"
Les canaux de Paris servent fréquemment de décor au cinéma. Alexandre Trauner, chef décorateur de cinéma, a construit dans les studios de Billancourt un décor restituant l'ambiance et la vie de quartier du canal Saint-Martin et de l'hôtel du Nord, immortalisés par Marcel Carné en 1938 dans Hôtel du Nord, dans le style du "réalisme poétique". En 2001, Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, du réalisateur Jean-Pierre Jeunet, a donné au canal une autre "atmosphère".
D'une rive à l'autre
Au XIXe siècle, de nombreux ponts tournants ou levants en bois permettent de franchir le canal Saint-Martin. Ils sont remplacés à la fin du XIXe siècle par des ponts tournants métalliques (pont Grange-aux-Belles et pont Dieu), ainsi que par d'élégantes passerelles à l'architecture inspirée par le style de Gustave Eiffel.
La voûte Richard-Lenoir
La réalisation de la voûte Richard-Lenoir (1509 m) est décidée en 1859, à l'occasion de la création du boulevard Voltaire. Afin de laisser le passage aux bateaux, le canal est approfondi (5,50 m) et couvert : il devient alors le boulevard Richard-Lenoir. Trente-six oculi (ouvertures pratiquées sur un comble de voûte) nécessaires à la ventilation et à l'éclairage des voûtes Richard-Lenoir et du Temple, créent, en fonction de la météo, de très beaux jeux d'ombres et de lumières...
Six voûtes pour un canal
Débutés en 1812, les travaux de couverture du canal Saint-Martin s'achèvent en 1906. Six voûtes composent cette couverture : la voûte de l'assise de la colonne de la Bastille (réalisée avant le percement du canal), les deux voûtes de la place de la Bastille, la voûte de la ligne 1 du métro, la voûte Richard-Lenoir qui suit le tracé du boulevard du même nom et enfin, la sixième et dernière voûte, dite "du Temple", qui correspond au boulevard Jules-Ferry.
Les canaux et la Seine
Créé en 1823, le canal Saint-Martin relie la Seine amont, par le port de l'Arsenal, à la Seine aval, par le canal Saint-Denis, via l'écluse de la Briche située dans la ville de Saint-Denis. Le raccourci créé par le réseau des canaux parisiens facilite le trajet des bateaux naviguant sur la Seine.
Service des canaux, darse du fond de Rouvray
Lors de mes visites au Service des canaux de la Ville de Paris j'ai eu la chance de pouvoir admirer l'architecture de leur immeuble. Mes fructueuses recherches vous permettront d'avoir un aperçu de cette restauration.
Un Canal en impasse montre différents stades de la réhabilitation.
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► 1934, arrêt du dépotoir et déconstruction des citernes de décantation.
► 1936, construction par la Ville de Paris des Ateliers des canaux hébergeant les corps de métiers voués à leur entretien.
► 2003, le maître d'ouvrage, la Semavip, commande les premières études de réhabilitation et le projet sera confié à l'Agence d'Architecture Philippe Prost.
► 2009, inauguration. Les Ateliers des canaux sont devenus le Service des canaux qui héberge désormais le service administratif.
► 2009, inauguration. Les Ateliers des canaux sont devenus le Service des canaux qui héberge désormais le service administratif.
Diaporama de 9 photos de l'Agence
d'Architecture Philippe Prost
... chargement d'un diaporama en cours ....
Un Canal en impasse montre différents stades de la réhabilitation.
Libellés :
LIEU Darse du fond de Rouvray
vendredi 24 avril 2015
Cette Petite Ceinture... qui n'est pas de chasteté !
Le post de Richard – Sous les Buttes-Chaumont – montrait la Petite Ceinture en partie souterraine. Après la lecture de ce message, je reçois de Jacques les scans d'une carte postale accompagnés de ce texte : "Après les inquiétantes photos de la Petite Ceinture sous
la rue Manin, je vous en adresse une du dessus plus agréable à voir. Elle est
ancienne, mais pourrait intéresser vos lecteurs".
Je vous laisse juges.
Mais que signifie la ligne de 12 croix sur cette carte ? Le verso évoque une rencontre dans un wagon-lit entre Clémentine, l'expéditrice, et Jeanne, la destinataire. Un rendez-vous galant de 12 heures ? Mais que fait un wagon-lit sur la Petite Ceinture ? Ces petites curieuses avaient-elles remarqué une voie de garage avec de tels wagons ? Heu, je m'égare (!), concentrons-nous sur la rue Manin...
Jeux de mains... jeu de Manin ! |
Ma chère Jeanne,
J'espère que tu reconnaîtras ce fameux coin de rue. Je crois que tu verras la gare ou nous aurons le bonheur de passer un jour dans les wagons-lits. Jour qui, je crois, sera le plus beau jour de ma vie et surtout le jour tant désiré. Reçois en attendant mille bons baisers de ton amie qui t'aime.Clémentine
Libellés :
* PARTENAIRE Jacques,
LIEU Petite Ceinture
More... "Oxymores" !
Le post de Richard traitait de l'œuvre de Marko au sein de l'exposition Oxymores, mais de nombreux autres artistes participent à cet événement, dont voici des réalisations.
[voir aussi Marko... au ministère de la Culture !]
[voir aussi Marko... au ministère de la Culture !]
La Vénus de Clichy ©Combo |
©Surfil |
©Jacques Villeglé avec O’Clock, Lek et Sowat
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[photo de Richard] – ©L'Atlas |
[photo de Richard] – ©Honet
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Libellés :
* PARTENAIRE Richard,
ARTISTE Combo,
LIEU Paris 01
mercredi 22 avril 2015
La belle ubiquiste !
Pauvres naïfs que nous sommes... et nous qui croyions que la dame était entièrement dévouée à notre cause ! Philippe a retrouvé notre copine vantant les mérites du Jardin de Jean & Suzanne à Amiens.
Le Pavillon des Canaux, le coffice du bassin
Nous n'avons pas encore testé le Pavillon des Canaux mais nous avons eu un coup de cœur pour ce lieu et sa décoration ! L'équipe est jeune, dynamique et chaleureuse mais attention ce n'est pas un restaurant classique et le concept est peut-être plus adapté pour travailler – c'est un coffice – ou boire un verre entre amis... Et vous, qu'en pensez-vous ?
Diaporama de 10 photos
... chargement d'un diaporama en cours ....
Sous les Buttes-Chaumont
Comme tous les gosses, j'ai [Richard] adoré l'interdit.
À Villeparisis, où je suis né, il y avait deux endroits dangereux pour les enfants : le canal de l'Ourcq et les galeries d'une gigantesque mine de gypse qui existe encore de nos jours. Bien sûr, moi et mes "copains", dès que nos parents lâchaient un peu la bride, nous hantions ces lieux, tous deux fort mystérieux, interdits et... théâtre de nos exploits.
Mon problème, c'est que ce goût des lieux interdits ne m'a pas quitté six décennies plus tard et qu'armé de mon seul appareil photo, j'aime pénétrer dans ces espaces interdits au public mais pas aux curieux.
Dans notre quartier, que j'aime appeler "Ourcq", quoique cela ne soit pas le nom de son identité administrative, tellement l'incidence du canal de l'Ourcq est grande non seulement sur sa géographie mais aussi sur la sociologie et l'urbanisation de cette partie de notre arrondissement, nous sommes tous concernés par la Petite Ceinture. Cette ancienne ligne de chemin de fer qui à l'origine reliait les grandes gares parisiennes est à la recherche d'un avenir. Nous avons, dans nos colonnes, fréquemment évoqué les divers projets de la Mairie de Paris et de Réseau ferré de France. Il est vrai que les projets se succèdent depuis de longues années et que seules quelques portions ont été aménagées. Pour ce qui nous concerne, la Petite Ceinture est un immense terrain vague qui rappelle les "fortifs", et qui, comme elles, ayant un statut provisoire, est un espace de liberté.
Je vous invite à une balade sous les Buttes-Chaumont. Un conseil pourtant : c'est certes un lieu de liberté mais c'est aussi un lieu de non-droit. Vaste espace intra-muros non régi par le droit, la Petite Ceinture, est non pas habitée mais fréquentée. Le jour, par des gens comme moi qui ont des problèmes avec les barrières, comment les nommer, des "curieux", des amateurs de photographie qui recherchent des lieux haut perchés, des jeunes gens qui font ce que font tous les jeunes gens... des bêtises, des apprentis street artists aussi. Sous les ponts vit une population qui se cache, abritée de la pluie et du froid par une bâche tendue, quelques tôles. Des hommes surtout qui viennent d'ailleurs. Ils ont peur de la police et de nous. Alors, ils ont des chiens pour les défendre des importuns et des agressions d'encore plus pauvres qu'eux. Difficile dans ces conditions d'engager la conversation : il vaut mieux passer son chemin, loin du campement et des chiens, de bien montrer son appareil photo qui se balance sur notre poitrine, de faire comme si on n'avait rien vu.
Sous les ponts, dans l'entrelacs des structures métalliques de la seconde moitié du XIXe siècle triomphant, des tags par milliers, "des essais" de fresques, dessinent un monde souterrain que nous ignorons. Je crois, comme Baudelaire que la beauté a à voir avec le mystère et le mystère avec la peur. Rien dans ce monde n'a de la valeur, au sens marchand, mais ces "paysages" interdits ont la splendeur de l'éphémère. En les voyant, nous savons que bientôt, la ville, la société et ses lois, régiront de nouveau le désordre. Un ordre nouveau naîtra certes, un espace civilisé, contrôlé, organisé et la Petite Ceinture sous les Buttes-Chaumont ira rejoindre les poubelles de l'histoire.
Et les "sans-dents", les "sans-papiers", les "sans-le-sou" où iront-ils ? Dans d'autres non-lieux, dans des trous encore plus profonds, dans d'autres pays pour se glisser dans le désordre des sociétés établies, ailleurs. Ils seront comme aujourd'hui les invisibles qui vivent de nos déchets, habitent nos endroits désertés, cachés, car ces dépotoirs sont encore préférables à ce qu'ils ont quitté sans espoir de retour.
Une promenade, je le concède qui est loin d'être bucolique, mais je ne résiste pas à cette beauté ambiguë, à ces décors affreux où des drames humains qui s'y nouent, à cette présence fugace d'un temps presque achevé.
À Villeparisis, où je suis né, il y avait deux endroits dangereux pour les enfants : le canal de l'Ourcq et les galeries d'une gigantesque mine de gypse qui existe encore de nos jours. Bien sûr, moi et mes "copains", dès que nos parents lâchaient un peu la bride, nous hantions ces lieux, tous deux fort mystérieux, interdits et... théâtre de nos exploits.
Mon problème, c'est que ce goût des lieux interdits ne m'a pas quitté six décennies plus tard et qu'armé de mon seul appareil photo, j'aime pénétrer dans ces espaces interdits au public mais pas aux curieux.
Dans notre quartier, que j'aime appeler "Ourcq", quoique cela ne soit pas le nom de son identité administrative, tellement l'incidence du canal de l'Ourcq est grande non seulement sur sa géographie mais aussi sur la sociologie et l'urbanisation de cette partie de notre arrondissement, nous sommes tous concernés par la Petite Ceinture. Cette ancienne ligne de chemin de fer qui à l'origine reliait les grandes gares parisiennes est à la recherche d'un avenir. Nous avons, dans nos colonnes, fréquemment évoqué les divers projets de la Mairie de Paris et de Réseau ferré de France. Il est vrai que les projets se succèdent depuis de longues années et que seules quelques portions ont été aménagées. Pour ce qui nous concerne, la Petite Ceinture est un immense terrain vague qui rappelle les "fortifs", et qui, comme elles, ayant un statut provisoire, est un espace de liberté.
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Sous les ponts, dans l'entrelacs des structures métalliques de la seconde moitié du XIXe siècle triomphant, des tags par milliers, "des essais" de fresques, dessinent un monde souterrain que nous ignorons. Je crois, comme Baudelaire que la beauté a à voir avec le mystère et le mystère avec la peur. Rien dans ce monde n'a de la valeur, au sens marchand, mais ces "paysages" interdits ont la splendeur de l'éphémère. En les voyant, nous savons que bientôt, la ville, la société et ses lois, régiront de nouveau le désordre. Un ordre nouveau naîtra certes, un espace civilisé, contrôlé, organisé et la Petite Ceinture sous les Buttes-Chaumont ira rejoindre les poubelles de l'histoire.
Et les "sans-dents", les "sans-papiers", les "sans-le-sou" où iront-ils ? Dans d'autres non-lieux, dans des trous encore plus profonds, dans d'autres pays pour se glisser dans le désordre des sociétés établies, ailleurs. Ils seront comme aujourd'hui les invisibles qui vivent de nos déchets, habitent nos endroits désertés, cachés, car ces dépotoirs sont encore préférables à ce qu'ils ont quitté sans espoir de retour.
Une promenade, je le concède qui est loin d'être bucolique, mais je ne résiste pas à cette beauté ambiguë, à ces décors affreux où des drames humains qui s'y nouent, à cette présence fugace d'un temps presque achevé.
mardi 21 avril 2015
LE livre de notre quartier !
Le dernier hors-série de traits urbains est pour vous, lecteurs de ce blog ; ça ne parle que de notre quartier ! Cet ouvrage présente un tour d’horizon illustré de l'opération de réhabilitation Semavip Ourcq/Jaurès. Les habitués du blog découvriront des mots familiers comme : Niclausse, CPCU, dAcRuZ, Petite Ceinture, Marion Chombart de Lauwe, TVK, le jardin partagé Charmante Petite Campagne Urbaine, etc. Les photos, anciennes ou récentes – dont une aérienne – rendent la lecture bien agréable.
La 6e Rencontre sur la péniche Anako
[Ceux qui ont reçu le compte-rendu de la rencontre par mail vont être déçus, ce post n'en est qu'une version édulcorée !]
La semaine dernière, après le compte rendu d'enfer – 10 pièces jointes – envoyé au groupe, le courage m'a manqué pour un post... c'est réparé !
La péniche Anako était exactement ce qu’il nous fallait : ► la scène pour les stars ! ► le parterre pour notre groupe toujours plus important ► le "balcon" pour les familles à poussettes et… le buffet sucré ► Ah j'oubliais, derrière les familles, la régie son et lumière qui a professionnalisé notre rencontre.
Le tempo a été donné par les tangos chantés par Dolorès accompagnée au piano par Laurent qui ont fait vibrer la péniche. Après la présentation de chacun, une routine maintenant, François parle très succinctement de l'activité du groupe Copro. Les travaux de sélection et de synthèse pour la recherche d'un syndic ont été présentés par Bernard A. et Jean-Jacques avec un témoignage de Didier. Puis Guillaume et Jean-Jacques abordent le travail futur du groupe Copro jusqu'à la 1re AG. Et pour terminer on a parlé Intranet [Thomas et François], compostage [Marie-Odile], adresses [Bernard G.], fiscalité [Bastien], etc.
Le tempo a été donné par les tangos chantés par Dolorès accompagnée au piano par Laurent qui ont fait vibrer la péniche. Après la présentation de chacun, une routine maintenant, François parle très succinctement de l'activité du groupe Copro. Les travaux de sélection et de synthèse pour la recherche d'un syndic ont été présentés par Bernard A. et Jean-Jacques avec un témoignage de Didier. Puis Guillaume et Jean-Jacques abordent le travail futur du groupe Copro jusqu'à la 1re AG. Et pour terminer on a parlé Intranet [Thomas et François], compostage [Marie-Odile], adresses [Bernard G.], fiscalité [Bastien], etc.
Bref vous l'avez compris, c'était une rencontre chargée !
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* CANAL SQUARE Résidents
lundi 20 avril 2015
Ponctuation ferroviaire
Aujourd’hui, Jacques est très pointilleux ! Heureusement, ils nous a joint un schéma nous permettant de le suivre point par point… Mais si cela ne suffit pas, j'ai ajouté des notes.
Le site des anciens gazomètres, devenu Cap 18, constitue aujourd'hui le calvaire du projet CDG Express qui doit y creuser son trou* pour rejoindre la gare de l'Est en suivant le tracé "virgule"**. Le terrain saturé de déchets toxiques risque de lui être fatal et de le conduire à sa perte. Au lieu du tracé virgule, je propose de mettre entre parenthèses Cap 18, d'ouvrir de nouveaux les guillemets et de placer le point d'exclamation de CDG Express à Rosa-Parks, ce qui supprimera un certain nombre de points d'interrogation et de suspension sur l'avenir du projet.
* La tranchée couverte sous Cap 18
Le raccordement empruntera les voies actuellement dédiées au fret dans le secteur de la Chapelle-Charbon grâce à la construction d’une tranchée couverte sous Cap 18 et sous la rue de l’Évangile. Des dispositions seront prises afin de limiter la transmission des vibrations liées aux circulations des trains. Elles pourront prendre la forme de chaussons anti-vibratiles.
** Qu’est-ce que la "Virgule" ?
Le débat public mené en 2003 autour du projet CDG Express a permis de faire émerger le tracé actuel du projet. Ce dernier est appelé "Virgule" car la forme de la courbe opérée par le tracé, du raccordement des voies provenant de gare de l’Est aux voies en provenance de gare du Nord, rappelle la forme de ce signe de ponctuation. Cette virgule se décompose en trois zones de travaux à Paris :
1- l’extrémité côté Paris Est,
2- la tranchée couverte sous Cap 18 (zone d’activité du 18e arrondissement),
3- l’extrémité côté Paris Nord.
Le raccordement empruntera les voies actuellement dédiées au fret dans le secteur de la Chapelle-Charbon grâce à la construction d’une tranchée couverte sous Cap 18 et sous la rue de l’Évangile. Des dispositions seront prises afin de limiter la transmission des vibrations liées aux circulations des trains. Elles pourront prendre la forme de chaussons anti-vibratiles.
** Qu’est-ce que la "Virgule" ?
Le débat public mené en 2003 autour du projet CDG Express a permis de faire émerger le tracé actuel du projet. Ce dernier est appelé "Virgule" car la forme de la courbe opérée par le tracé, du raccordement des voies provenant de gare de l’Est aux voies en provenance de gare du Nord, rappelle la forme de ce signe de ponctuation. Cette virgule se décompose en trois zones de travaux à Paris :
1- l’extrémité côté Paris Est,
2- la tranchée couverte sous Cap 18 (zone d’activité du 18e arrondissement),
3- l’extrémité côté Paris Nord.
Libellés :
* PARTENAIRE Jacques,
LIEU Rue de l'Évangile
dimanche 19 avril 2015
Djerbahood, le livre
Vous pourrez y retrouver, entre autres, C215, Dan23, Jace, Mosko et Seth.
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ARTISTE C215,
ARTISTE Dan23,
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ARTISTE Mosko,
ARTISTE Seth,
MEDIA Livre
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