La rue Georges-Thill qui rejoint en 150 mètres la rue Petit à l'avenue Jean-Jaurès porte le nom d'un célèbre chanteur lyrique du début du 20e siècle.
Gorges Thill naît à Paris en 1897, et commence à travailler dès 1915, alors qu'il est déjà mordu par le virus de l'opéra.
Appelé au front en 1916, il est démobilisé en 1918, et auditionne au Conservatoire de Paris, où il est admis, mais où il est frustré de ne pas avoir réussi à placer sa voix.
En 1921, direction Fernando De Lucia, célèbre professeur et ténor napolitain auprès duquel Thill fait d'énormes progrès en renforçant son registre bas et le contrôle de son souffle et en améliorant sa diction.
Cet apprentissage de 2 ans aura de superbes retombées tout au long de sa carrière car il peut dorénavant aborder avec facilité les rôles de ténor avec une voix souple qui couvre 2 octaves et qui lui permet d'interpréter aussi des personnages tirant vers le baryton.
C'est à l'Opéra de Paris qu'il choisit d'entrer ; il y laisse son empreinte sur de nombreux opéras français, tels Thaïs de Massenet, Faust de Gounod, Carmen de Bizet...
De 1928 à 1946, il chante dans les plus grands Opéras du monde : Covent Garden à Londres, le Théâtre Royal de Gand, la Scala de Milan, l'Opéra de Monte-Carlo... Ses tournées en Amérique du Sud et du Nord et en Europe sont restées gravées dans des critiques dithyrambiques dont il a bénéficié durant toute sa vie professionnelle. Aimant faire plaisir au public, il ne dédaignait pas les airs d'opérette et les chansons à la fin de ses concerts.
Après son dernier concert en France au Châtelet en 1956, il se retire dans son mas près de Draguignan où il mourra en 1984.
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