Si vous passez un jour devant le
110-112 avenue de Flandre, jetez un œil à la Cnav, installée dans l'ancienne manufacture des pianos Érard. L'histoire de cette entreprise remonte au XVIII
e siècle...
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Affiche de Bernard Becan avec la pianiste Lucie Caffaret [ca 1920] ©BnF
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Créée en 1788 et d'abord installée rue du Mail à Paris par Sébastien Érard (1752-1831), fils d'un menuisier alsacien, la Maison Érard a été connue dans le monde entier pour l'excellence de ses pianos au son clair qui firent pâlir de jalousie les facteurs anglais et allemands qui contrôlaient le marché.
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Peut-être la campagne de pub qui les a coulés ! |
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Réputé pour son esprit inventif et technique, Sébastien Érard a su adapter ses pianos aux climats humides ou secs et aux dures épreuves du transport. Souvent imités, mais jamais égalés, on les retrouvera dans plusieurs cours d'Europe où l'on se targuait d'un instrument dont les marteaux et les cordes n'avaient jamais volé en éclats avant la fin d'un concert !
Forte de sa réputation, la manufacture parisienne exporta ses pianos vers Madrid, Rome, Constantinople, Saint-Pétersbourg, Berlin...
Les grands compositeurs de l'époque, parmi lesquels
Haydn, Beethoven, Berlioz, Chopin, Liszt, Wagner, avaient acheté au moins un piano de chez Érard. Plus récemment, Érard a compté
Maurice Ravel parmi ses acheteurs.
Le
célèbre décorateur Ruhlmann "habilla" une série de pianos Érard au début du XX
e siècle. Ce qui n'empêcha pas l'entreprise de mettre la clef (de sol) sous la porte en 1959, absorbée par son concurrent direct
Gaveau, et rejointe 2 années plus tard par
Pleyel.
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