Et si on vous reparlait de
Marion ? Vous savez, l'artiste qui a suivi crayon en main la déconstruction de la CPCU [
CPCU, la démolition vue par Marion Chombart de Lauwe]. Elle crée actuellement ses œuvres sur une imposante machine à gravure laser au
WoMa, un espace de travail collaboratif dédié, entre autres, à la fabrication numérique.
Comment fait-elle ?
D'abord, Marion dessine
in situ. Dans le cas présent, son dessin représente les
Magasins Généraux de Pantin en cours de déconstruction. Après quelques heures en plein air, elle termine chez elle un dessin qui demande en tout une dizaine d'heures. Puis elle scanne le résultat en le retravaillant pour obtenir le meilleur rendu possible pour la gravure laser.
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Plaque de métal d'environ 15x20 cm |
Ses gravures sont réalisées sur des morceaux de ferraille, souvent parvenant du lieu qui va être gravé dessus. Belle cohérence ! Les plaques métalliques de Pantin sont blanches dessus, puis vient une couche de peinture bleue et une autre de rouge minium. L'épaisseur des couches se calcule en microns...
Faites entrer la machine ! Son rayon laser de puissance modérée permet de graver une ou plusieurs couches de peinture mais pas le métal. Le travail de Marion consiste ici à évaluer, d'après les différents essais, la puissance du laser commandé par ordinateur pour s'approcher du résultat escompté.
Et voilà le résultat après un rinçage à l'eau !
Le bleu et le rouge sont apparus et donnent au dessin un effet de relief en créant un univers nouveau. Marion dit toujours être dans la phase de tests, mais en voyant cette plaque "brut de gravure" nous avons eu tous les deux une grosse émotion.
Actuellement, Marion travaille sur les Magasins Généraux de Pantin mais quand elle commencera à graver ses dessins de la CPCU, nous vous reparlerons de cette artiste étonnante.
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