[François, l'erreur concernant Claire Mo étant tellement ÉNORME qu'il me semble pour le moins courtois de publier un erratum (j'ai bien sûr envoyé à Claire mes plus plates excuses et elle m'a dit... merci). Merci de m'être intéressé à son travail.]
Chers lecteurs,
Je viens devant vous ce jour faire acte de contrition parce
que j'ai péché. Péché par légèreté. L'histoire de cette regrettable
erreur mérite d'être contée.
Or donc, voilà une quinzaine de jours, je passais devant le pavillon
des Canaux pour voir si le hibou faisait bon ménage avec les cormorans perchés
sur les bouées jaunes qui balisent le chenal et, surprise ! le hibou s'est
envolé. Un malandrin s'en est emparé pour en tirer profit. À la surprise
succéda la colère : pourquoi s'approprier la beauté qui appartient à tous ?
Je décidai d'en savoir davantage sur la créatrice de l'œuvre. Nous savions que
c'était une femme qui s'appelait Mo. Je tape dans un moteur de recherche bien
connu son nom et des rubriques apparaissent : elles sont rédigées en anglais,
je mobilise le peu de vocabulaire qui me reste et comprends qu'elle s'appelle
Claire Mo, qu'elle a étudié dans une célèbre université américaine, qu'elle
parle mandarin, je vois son portrait, j'apprends qu'elle vit dans la grande
banlieue de New York et qu'elle étudie les rapports entre informatique et
machine. Elle est architecte donc un peu artiste, passionnée par les relations
machine-ordinateur ; on peut conjecturer qu'elle découpe des plaques de
carton grâce à une machine programmable.
Sur la même page, je lis que Claire Mo vend ses sculptures à
Paris dans une galerie. Je reconnais son style : aucun doute n'est permis.
Claire Mo est la dame du papillon et du hibou. Je décide de rédiger un billet
sur le vol de son hibou du quai de la Loire.
Le post vit sa petite vie de post et Claire Mo nous dit
qu'elle n'est pas la Claire Mo du post ! Échanges de mails. À n'en pas douter,
Madame Claire Mo est une artiste française qui n'a rien à voir avec Claire Mo,
l'architecte américaine. Une histoire d'homonymie, de supputations hasardeuses,
d'inférences risquées.
Bon, il n'y a pas "mort d'homme", cela sera
l'occasion dans un avenir proche de rencontrer autour d'un café Claire Mo et
d'assister à un de ses collages. Et puis, surtout, au-delà de l'anecdote, cette
méprise m'a fait découvrir une forme très particulière de street art. Allez donc faire un tour sur sa page FB, "ça vaut le
détour" comme l'écrit le guide du pneu.
Quant à vous, mes chers lecteurs, vous savez qu'on n'est pas
sérieux quand on a... (mince, j'ai oublié la suite, encore de la légèreté !).
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