jeudi 31 juillet 2014
Jean Jaurès assassiné, l'hommage de C215
Voici le pochoir que C215 a dédié à Jean Jaurès.
Cette œuvre n'est pas à La Villette, mais comme ce grand homme a son avenue dans notre quartier, elle a sa place dans ce blog.
J'en profite d'ailleurs pour vous rappeler que l'exposition de C215 Douce France qui était présentée à la Galerie Itinerrance à Paris est encore visible à Fécamp jusqu'au 28 septembre. Voici un lien pour vous en faire une idée : Exposition C215. En ce qui concerne ce pochoiriste, vous pouvez aussi revoir le post C215 à La Villette.
► Vidéo de l'INA composées d'extraits des Actualités Françaises et de Pathé journal.
Le 31 juillet 1914, Jean Jaurès était assassiné par Raoul Villain au Café du croissant, à l'angle de la rue Montmartre et de la rue du Croissant.Commentaire off sur images d'archives de Jean Jaurès à Berlin en 1914 et du transfert de son catafalque au Panthéon, quelques photographies d'origine non identifiée et manchettes de journaux.
Libellés :
ARTISTE C215,
PERSONNALITÉ Jean Jaurès
mardi 29 juillet 2014
Ourcq Living Colors #3 - La photo "Ourcq"
Cadeau de Cultures Pas Sages, l'association organisatrice de l'Ourcq Living Colors #3, pour ceux qui aiment les photos-souvenirs et la précision ! Merci dAcRuZ.
Libellés :
EVENEMENT OLC#3
Le canal de l'Ourcq vu par Adrien Wattel
©Adrien Wattel |
Cette peinture datant de 2008 est un témoignage. À droite, soit quai de la Marne, le bâtiment avant le pont de l'Ourcq n'a pas encore été démoli, et après le pont l'usine CPCU avec sa cheminée est toujours debout.
En ce qui concerne l'auteur, pas de certitude. D'une part, cette photo de l'œuvre publiée par dridri_a_bangui et d'autre part le logo d'Adrien Wattel, graphiste-illustrateur, qui ressemble bougrement à la signature du tableau. Adrien... dridri... bon c'est ténu mais je pense que nous pouvons dire que l'artiste est Adrien Wattel !
Logo ©Adrien Wattel |
lundi 28 juillet 2014
In Situ Art Festival, Jorge Rodríguez-Gerada en XXL
Ce post complète l'excellent reportage photo de Philippe réalisé au fort d'Aubervilliers pour l'exposition In Situ Art Festival : Et Philippe mitraille le fort !
Nous ne pouvions passer sous silence ce portrait gigantesque - 1200 m2 - de Jorge Rodríguez-Gerada qui ne saute pas aux yeux, loin s'en faut. J'en connais... Circonstances atténuantes, ces derniers jours il a beaucoup plu et de la boue s'est déposée sur le bas du visage.
Je vous propose deux vidéos pour vous éclairer sur ce portrait démesuré d'une grande dame !
Je vous propose deux vidéos pour vous éclairer sur ce portrait démesuré d'une grande dame !
Portrait photographié avec un drone à 150 mètres de hauteur. |
Nicole Picquart devant son portrait |
Pourquoi le portrait de Nicole Picquart ?
La réponse est dans Portrait d'une héroïne de Gaël Legras diffusé dans l'émission La Nouvelle Édition de Canal+.
Comment Jorge Rodríguez-Gerada a-t-il réalisé son portrait ?
Vous saurez tout grâce à cette vidéo de la galerie Mathgoth.
dimanche 27 juillet 2014
Rue Georges-Auric, La Villette
Après la rue Germaine-Tailleferre et l'allée Darius-Milhaud, je jette un œil sur une troisième voie portant le nom d'un musicien du groupe des Six.
La rue Georges-Auric est aussi née lors de la création de la Zac Manin-Jaurès, en 1990. De la rue d'Hautpoul à la rue Petit, elle mesure 160 mètres, pas très commerçants si j'en juge par Google Street en 2012.
Georges Auric naît à Lodève, dans l'Héraut, en 1899. Il fait ses premières études de piano au conservatoire de musique de Montpellier, puis, comme tous ces musiciens doués, il entre au conservatoire de Paris à 14 ans pour y apprendre le contrepoint et la fugue, suivis de près par la composition à la Schola Cantorum, là même où Erik Satie avait complété ses études.
Il écrit des critiques musicales, dont l'une, Eric Satie musicien humoriste, fut publiée dans la Revue française de musique. Quel ne fut pas l'étonnement du compositeur en voyant que le rédacteur n'avait que 14 ans !
L'année suivante, le jeune Auric côtoie aussi Stravinsky avant de se joindre au groupe des Six, qui n'étaient encore que 5. Logique.
Ce groupe d'amis très disparates ne composeront que deux œuvres ensemble, et chacun gardera son indépendance musicale.
Sur cette lancée, Auric compose ses premières mélodies, influencées par les musiciens qu'il a côtoyés, Les Fâcheux (1924) et Les Matelots (1925) ainsi que ses premières musiques de ballet pour les Ballets russes de Serge Diaghilev.
Si tout un pan de la carrière d'Auric nous est pratiquement inconnu, un autre nous est bien plus proche.
En effet, tout en continuant de produire des œuvres pour orchestre, piano, ballet... il se met à composer des musiques pour le cinéma, ce qui n'était pas bien vu à l'époque. De 1930 à 1966, ce sont quelque 120 musiques, de Jean Cocteau à Gérard Oury, qui emplissent les salles.
En voici quelques exemples : Auric sait passer du conte au policier, à la comédie et à bien d'autres genres.
Pour en savoir plus sur les musiques de films d'Auric, faites un saut sur ce site.
J'ai gardé pour la fin le côté "administratif" de Georges Auric ; président de la Sacem de 1954 à 1978, et administrateur de la Réunion des théâtres lyriques de 1962 à 1968.
Après cette vie bien remplie, il meurt à Paris en 1983. Son corps repose au cimetière du Montparnasse.
La rue Georges-Auric est aussi née lors de la création de la Zac Manin-Jaurès, en 1990. De la rue d'Hautpoul à la rue Petit, elle mesure 160 mètres, pas très commerçants si j'en juge par Google Street en 2012.
Georges Auric naît à Lodève, dans l'Héraut, en 1899. Il fait ses premières études de piano au conservatoire de musique de Montpellier, puis, comme tous ces musiciens doués, il entre au conservatoire de Paris à 14 ans pour y apprendre le contrepoint et la fugue, suivis de près par la composition à la Schola Cantorum, là même où Erik Satie avait complété ses études.
Il écrit des critiques musicales, dont l'une, Eric Satie musicien humoriste, fut publiée dans la Revue française de musique. Quel ne fut pas l'étonnement du compositeur en voyant que le rédacteur n'avait que 14 ans !
L'année suivante, le jeune Auric côtoie aussi Stravinsky avant de se joindre au groupe des Six, qui n'étaient encore que 5. Logique.
Affiche de Cocteau Nijinsky dans Le Spectre de la rose |
Si tout un pan de la carrière d'Auric nous est pratiquement inconnu, un autre nous est bien plus proche.
En effet, tout en continuant de produire des œuvres pour orchestre, piano, ballet... il se met à composer des musiques pour le cinéma, ce qui n'était pas bien vu à l'époque. De 1930 à 1966, ce sont quelque 120 musiques, de Jean Cocteau à Gérard Oury, qui emplissent les salles.
En voici quelques exemples : Auric sait passer du conte au policier, à la comédie et à bien d'autres genres.
Pour en savoir plus sur les musiques de films d'Auric, faites un saut sur ce site.
J'ai gardé pour la fin le côté "administratif" de Georges Auric ; président de la Sacem de 1954 à 1978, et administrateur de la Réunion des théâtres lyriques de 1962 à 1968.
Après cette vie bien remplie, il meurt à Paris en 1983. Son corps repose au cimetière du Montparnasse.
samedi 26 juillet 2014
OLC#3, rue de l'Ourcq par Philippe
Détail de la peinture de Smile |
La dernière photo du diaporama monte un graff de dAcRuZ qui n'est pas récent mais il permet de rappeler que c'est Cultures Pas Sages qui est à l'origine de l'Ourcq Living Colors #3.
Diaporama de 9 photos
... chargement d'un diaporama en cours ....
Et Philippe mitraille le fort !
Dan23 |
Philippe a eu la bonne idée de flâner dans les friches du fort d'Aubervilliers pour voir In Situ Art Festival. Bon d'accord, le fort d'Aubervilliers ce n'est pas La Villette mais c'est le spot du moment et ça ne va pas durer ! Il ne vous reste que 2 après-midi pour vous balader sur les 2 hectares du fort... la semaine prochaine les bulldozers déboulent et les fresques s'envoleront vers la nébuleuse des œuvres FMR !
Wose |
Quand j'ai reçu les photos de Philippe ça m'a titillé... et après avoir lu le dossier de presse, j'y suis allé.
"In Situ Art Festival rassemble les œuvres de 50 artistes urbains, réunis en secret pendant plusieurs semaines dans le Fort d'Aubervilliers. Leur mission : transfigurer cette friche industrielle mystérieuse et méconnue pour l'ouvrir au public."
Le résultat vaut le déplacement. Il y en a pour tous les goûts ; les formats vont du mouchoir de poche aux fresques monumentales, les techniques explorent pochoir, dessin, peinture, collage, etc. Et comme le site est vaste, la découverte des œuvres est très agréable.
Je ne sais pas comment ont été attribués les emplacements, mais dAcRuZ* et Marko ont hérité d'une palissade ne leur permettant pas de pouvoir s'exprimer pleinement.
En conclusion, j'ai découvert Nadège Dauvergne, Pascal Bruandet, Rachid Khimoune et Stéphane Carricondo, et j'apprécie de plus en plus Btoy, Dan23, Jef Aérosol et Levalet.
* C'est la typographie qu'il préfère pour l'écriture de son nom
Jef Aérosol |
Le diaporama est à la démesure du site : 67 photos !
... chargement d'un diaporama en cours ....
jeudi 24 juillet 2014
La Rotonde, des ronds dans l'eau !
Merci à Laurent, futur résident, pour ce billet sur la Rotonde.
Avant d'accueillir un restaurant, la Rotonde de La Villette fut un des bureaux d'octroi du mur des Fermiers généraux.
Gravure extraite de l'ouvrage d'Antoine-Joseph Gatte de 1792, Recueil des plus belles maisons et des plus beaux édifices de Paris |
Avant d'accueillir un restaurant, la Rotonde de La Villette fut un des bureaux d'octroi du mur des Fermiers généraux.
En effet, de 1784 à 1790,
un mur entourant Paris fut construit afin de permettre la perception d'un impôt
par la Ferme générale sur les marchandises entrant dans la ville à
des points de passage obligés.
Construite par l'architecte Claude-Nicolas Ledoux, la Rotonde en
constituait le bâtiment le plus imposant.
D'une longueur de 24 kilomètres, le mur, construit en pleine
crise financière et fiscale pré-révolutionnaire, irrita passablement la
population.
Un célèbre alexandrin anonyme résuma
cette impopularité :
Le mur murant Paris, rend Paris murmurant
Le mur fut détruit en 1860, lors de l'extension de Paris et il ne subsiste actuellement que quatre bureaux d'octroi dont la Rotonde de La Villette.
Jérôme Gulon rend hommage à Georges Franju
Jérôme Gulon, artiste-mosaïste connu des lecteurs du blog, a rendu hommage au film Le Sang des bêtes de Georges Franju en fixant cette composition à proximité des anciens abattoirs de Vaugirard.
Comme une partie du film a été tournée à La Villette, cette marque d'estime a sa place dans le blog.
Libellés :
ARTISTE Gulon
mercredi 23 juillet 2014
L'OLC#3, rue de l'Ourcq, vu par Pierre et Bastien
Quatre artistes en action, le deuxième jour de l'Ourcq Living Colors #3, saisis par Pierre et Bastien.
mardi 22 juillet 2014
La Villette vue par Marcel Bovis
Quelques photos de Marcel Bovis. Pour mieux le connaître, une minibiographie sur le site RMN et surtout une excellente nécrologie de Brigitte Ollier dans Libération du 22 septembre 1997 où nous apprenons qu'il était fou d'Eugène Atget et de son esprit
indépendant "fidèle à la ligne qu'il s'était tracée".
Pont levant de la rue de Crimée, 1941 - ©Marcel Bovis-RMN |
Péniches à charbon probablement quai de la Loire - ©Marcel Bovis-RMN |
Hôtel meublé et coiffeur au 3 rue de La Villette, 1945 - ©Marcel Bovis-RMN |
Maison Colin, cité Florentine au 78 rue de La Villette, 1945 - ©Marcel Bovis-RMN |
Moulins de Pantin et canal de l'Ourcq, 1955 - ©Marcel Bovis-RMN |
Levalet à La Villette
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S'éclipser, œuvre de Levalet est une encre de Chine sur papier collée sur le mur de la Petite Ceinture à l'angle Ardennes/Thionville. Le collage est très bien fait car même le nez dessus on pourrait douter. On voit sur la photo de gauche, qui est la plus récente, qu'il s'est fait tagué avant même qu'il se soit éclipsé !
Un mois plus tard avec un peu de végétation... |
lundi 21 juillet 2014
dimanche 20 juillet 2014
Symphonie pastorale à La Villette
Le parc de La Villette a son pré !
Depuis le mois de mai, Indiana, Izia, Jazz et Joplin de race Noire du Velay, qui broutent peinards sur le quart d'hectare qu'on leur a alloué, viennent d'apprendre avec surprise qu'ils font de l'éco-pâturage... ça classe son ovin ! La gloire est telle que le Parc les surnomme les moutondeuses à gazon.
L'endroit choisi peut faire jaser. Alors que nous interviewions Indiana, le petit Jazz nous interpelle :
– Mais c'est pas une selle d'agneau s'étonne-t-il en contemplant la selle de La bicyclette ensevelie de Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen plantée dans le pré...
L'endroit choisi peut faire jaser. Alors que nous interviewions Indiana, le petit Jazz nous interpelle :
– Mais c'est pas une selle d'agneau s'étonne-t-il en contemplant la selle de La bicyclette ensevelie de Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen plantée dans le pré...
Libellés :
LIEU "champêtre",
LIEU Parc de La Villette
Allée Darius-Milhaud, La Villette
Darius Milhaud en 1930 ©Daniel Milhaud |
L'allée Darius-Milhaud, qui s'étire sur 675 mètres entre la rue Manin et la rue Petit (ou des Buttes-Chaumont au parc de La Villette) est une création de 1990 dans le cadre de la Zac Manin-Jaurès.
Elle suit l'ancienne ligne de chemin de fer des abattoirs par son embranchement sud. Merci à Jacques pour ce "détail" technique qui m'aurait sans doute échappé !
Après avoir longé en contrebas la courbe de la rue Manin, elle passe devant le petit cimetière de La Villette.
Elle suit l'ancienne ligne de chemin de fer des abattoirs par son embranchement sud. Merci à Jacques pour ce "détail" technique qui m'aurait sans doute échappé !
Après avoir longé en contrebas la courbe de la rue Manin, elle passe devant le petit cimetière de La Villette.
Hormis le calme (véhicules motorisés interdits, sauf pour les riverains), cette voie n'offre pas un grand intérêt.
Né en 1892 à Marseille (ou à Aix, selon les sources), le petit Darius Milhaud évolue déjà dans une ambiance musicale entretenue par sa mère et son père, par ailleurs négociant en amandes.
Aussi, dès l'âge de 17 ans, en 1909, il entre au Conservatoire de Paris pour y développer ses dons de violoniste et de compositeur et les compléter avec l'harmonie, le contrepoint et l'orchestration.
Ces années d'études sont l'occasion de se lier d'amitié avec d'autres musiciens, tels Gorges Auric et Arthur Honegger et de rencontrer André Gide puis Paul Claudel dont il mettra les textes en musique.
Lorsque Claudel obtient un poste de diplomate à Rio, Darius Milhaud, devenu son secrétaire, l'accompagne et découvre les rythmes sud-américains qui vont influencer ses musiques autour de 1920, en particulier Saudades do Brasil et Le Bœuf sur le toit.
Justement, voici Le Bœuf sur le toit (1920) inspiré d'une ancienne chanson brésilienne. Musique de ballet sur un argument de Jean Cocteau. Si vous avez l'impression que ça sonne faux mais que c'est bien quand même, c'est que vous avez mis le doigt sur la polytonalité, caractéristique des musiques de Milhaud.
Ses voyages à Londres et aux Etats-Unis en 1922 lui ouvrent de nouvelles voies, surtout vers le jazz qu'il utilisera dans La Création du monde en 1923.
Extrêmement prolifique jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, il doit quitter la France sous l'Occupation car les lois nazies lui interdisent de composer : il est juif et écrit de la "musique dégénérée". C'est dire !
En 1940, Milhaud rejoint donc la Californie où il va occuper le poste de professeur de composition au Mills College à Oakland, grâce à un ami chef d'orchestre.
Pour la petite histoire, il aura pour élève le pianiste Dave Brubeck, qui deviendra le célèbre musicien de jazz que l'on sait. Le morceau de cette vidéo s'intitule The Duke, mais le titre original était The Duke Meets Darius Milhaud. Yes !
Quand il rentre en France en 1947, on offre à Milhaud un poste de professeur de composition au Conservatoire de Paris qu'il va honorer en même temps que celui d'Oakland jusqu'en 1971. Ce, malgré les rhumastismes dont il est atteint depuis qu'il est jeune (il a été réformé pour cette raison).
Il meurt à Genève en juin 1974, mais il est inhumé au cimetière Saint-Pierre à Aix-en-Provence. Il nous laisse une œuvre colossale qui fait de lui l'un des compositeurs les plus prolifiques du XXe siècle : opéras, musique de scène, musique symphonique, musique de chambre, musique de film, piano, orgue... et groupe des Six dont il parle, aux côtés de ses collègues, dans le document Ina qui suit.
Né en 1892 à Marseille (ou à Aix, selon les sources), le petit Darius Milhaud évolue déjà dans une ambiance musicale entretenue par sa mère et son père, par ailleurs négociant en amandes.
Aussi, dès l'âge de 17 ans, en 1909, il entre au Conservatoire de Paris pour y développer ses dons de violoniste et de compositeur et les compléter avec l'harmonie, le contrepoint et l'orchestration.
Ces années d'études sont l'occasion de se lier d'amitié avec d'autres musiciens, tels Gorges Auric et Arthur Honegger et de rencontrer André Gide puis Paul Claudel dont il mettra les textes en musique.
Lorsque Claudel obtient un poste de diplomate à Rio, Darius Milhaud, devenu son secrétaire, l'accompagne et découvre les rythmes sud-américains qui vont influencer ses musiques autour de 1920, en particulier Saudades do Brasil et Le Bœuf sur le toit.
Justement, voici Le Bœuf sur le toit (1920) inspiré d'une ancienne chanson brésilienne. Musique de ballet sur un argument de Jean Cocteau. Si vous avez l'impression que ça sonne faux mais que c'est bien quand même, c'est que vous avez mis le doigt sur la polytonalité, caractéristique des musiques de Milhaud.
Ses voyages à Londres et aux Etats-Unis en 1922 lui ouvrent de nouvelles voies, surtout vers le jazz qu'il utilisera dans La Création du monde en 1923.
Extrêmement prolifique jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, il doit quitter la France sous l'Occupation car les lois nazies lui interdisent de composer : il est juif et écrit de la "musique dégénérée". C'est dire !
En 1940, Milhaud rejoint donc la Californie où il va occuper le poste de professeur de composition au Mills College à Oakland, grâce à un ami chef d'orchestre.
Pour la petite histoire, il aura pour élève le pianiste Dave Brubeck, qui deviendra le célèbre musicien de jazz que l'on sait. Le morceau de cette vidéo s'intitule The Duke, mais le titre original était The Duke Meets Darius Milhaud. Yes !
Quand il rentre en France en 1947, on offre à Milhaud un poste de professeur de composition au Conservatoire de Paris qu'il va honorer en même temps que celui d'Oakland jusqu'en 1971. Ce, malgré les rhumastismes dont il est atteint depuis qu'il est jeune (il a été réformé pour cette raison).
Il meurt à Genève en juin 1974, mais il est inhumé au cimetière Saint-Pierre à Aix-en-Provence. Il nous laisse une œuvre colossale qui fait de lui l'un des compositeurs les plus prolifiques du XXe siècle : opéras, musique de scène, musique symphonique, musique de chambre, musique de film, piano, orgue... et groupe des Six dont il parle, aux côtés de ses collègues, dans le document Ina qui suit.
samedi 19 juillet 2014
OLC#3, rue de l'Ourcq, la nouvelle fresque !
Après la nouvelle fresque de la rue Germaine-Tailleferre du samedi 5 juillet [voir En cours de réalisation et Terminée] voici maintenant la fresque peinte le dimanche, rue de l'Ourcq, toujours dans le cadre de l'Ourcq Living Colors #3.
Frida Kahlo de Marko et malheureusement INXY (personnage et singes) |
Contrairement au fond noir de la veille, ici c'est le gris qui a été choisi. Quand on arrive dans la rue, notre regard est attiré par la Frida Kahlo de Marko, superbe ! Bien sûr j'ai bien regardé l'ensemble de la fresque mais je reviens encore et encore devant l'œuvre de Marko qui a su rendre la beauté de cette femme et dans ses yeux la passion qui l'animait. Le portrait est mis en relief par un arrière-plan d'arabesques. Magnifique, merci Marko.
Photo prise par Philippe en cours de réalisation |
IPNS1 enjolivé par Marko
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