La rue Georges-Auric est aussi née lors de la création de la Zac Manin-Jaurès, en 1990. De la rue d'Hautpoul à la rue Petit, elle mesure 160 mètres, pas très commerçants si j'en juge par Google Street en 2012.
Georges Auric naît à Lodève, dans l'Héraut, en 1899. Il fait ses premières études de piano au conservatoire de musique de Montpellier, puis, comme tous ces musiciens doués, il entre au conservatoire de Paris à 14 ans pour y apprendre le contrepoint et la fugue, suivis de près par la composition à la Schola Cantorum, là même où Erik Satie avait complété ses études.
Il écrit des critiques musicales, dont l'une, Eric Satie musicien humoriste, fut publiée dans la Revue française de musique. Quel ne fut pas l'étonnement du compositeur en voyant que le rédacteur n'avait que 14 ans !
L'année suivante, le jeune Auric côtoie aussi Stravinsky avant de se joindre au groupe des Six, qui n'étaient encore que 5. Logique.
Affiche de Cocteau Nijinsky dans Le Spectre de la rose |
Si tout un pan de la carrière d'Auric nous est pratiquement inconnu, un autre nous est bien plus proche.
En effet, tout en continuant de produire des œuvres pour orchestre, piano, ballet... il se met à composer des musiques pour le cinéma, ce qui n'était pas bien vu à l'époque. De 1930 à 1966, ce sont quelque 120 musiques, de Jean Cocteau à Gérard Oury, qui emplissent les salles.
En voici quelques exemples : Auric sait passer du conte au policier, à la comédie et à bien d'autres genres.
Pour en savoir plus sur les musiques de films d'Auric, faites un saut sur ce site.
J'ai gardé pour la fin le côté "administratif" de Georges Auric ; président de la Sacem de 1954 à 1978, et administrateur de la Réunion des théâtres lyriques de 1962 à 1968.
Après cette vie bien remplie, il meurt à Paris en 1983. Son corps repose au cimetière du Montparnasse.
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