Cet article est paru dans L'Illustration du 31 janvier 1903.
On va ouvrir une nouvelle section
de la « circulaire nord » du Métropolitain de Paris, comprise entre la place
d’Anvers et la rue de Bagnolet, par les boulevards extérieurs. Cette section,
qui fait suite à celle ouverte au mois d’octobre, de l’Etoile à la place
d’Anvers, comporte une partie aérienne de 2 kilomètres de longueur, s'étendant
du boulevard Barbès à la rue de Meaux. L’adoption du système aérien sur ce
parcours est justifiée par l’obligation de passer au-dessus des lignes du Nord
et de l’Est et de franchir le canal Saint-Martin. Leur traversée souterraine
aurait, en effet, conduit à placer le Métropolitain à une trop grande
profondeur au-dessous du sol.
La voie courante est supportée
par une succession de travées indépendantes de 22 mètres de longueur reposant,
à leurs extrémités, sur des colonnes en fonte ou des piliers en maçonnerie. La
hauteur libre entre le sol et les poutres est au moins de 5,20 m à la traversée
des voies publiques, soit 50 centimètres de plus que celle des tramways à
impériale circulant actuellement dans Paris. Au-dessus des lignes du Nord et de
l’Est, deux grands ponts tubulaires ont été construits pour pouvoir franchir
ces lignes sans employer des supports intermédiaires qui eussent gêné la
circulation.
C’est au rond-point de la
Villette que l’établissement du viaduc a rencontré le plus de difficultés. La
voie du Métropolitain est obligée de contourner la rotonde des Docks, en
serpentant d’une façon pittoresque, pour passer du boulevard de la Chapelle sur
celui de la Villette, après avoir traversé le canal Saint-Martin. On peut se
rendre compte, par la vue ci-dessus, de l’aspect nouveau et tant soit peu
américain que présente maintenant ce carrefour où la circulation est si active.
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