Dans les Œuvres complètes de P.-J. de Béranger, la chanson Madame Grégoire est accompagnée d'une gravure de Granville qui semble avoir servi de modèle pour le chromo. Le rapport entre Madame Grégoire et La Villette, aucun, elle était située dans le 13e arrondissement où est maintenant l'Auberge Etchegorry.
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C'était de mon temps
Que brillait madame
Grégoire
J'allais à vingt ans
Dans son cabaret rire et
boire;
Elle attirait les gens
Par des airs engageants.
Plus d'un brun à large
poitrine
Avait là crédit sur la
mine.
Ah ! comme on entrait
Boire à son cabaret !
D'un certain époux
Bien qu'elle pleurât la
mémoire,
Personne de nous
N'avait connu défunt
Grégoire;
Mais à le remplacer
Qui n’eût voulu penser ?
Heureux l'écot où la
commère
Apportait sa pinte et
son verre !
Ah ! comme on entrait
Boire à son cabaret !
Je crois voir encor
Son gros rire aller
jusqu’aux larmes,
Et sous sa croix d’or
L’ampleur de ses
pudiques charmes.
Sur tous ses agréments
Consultez ses amants ;
Au comptoir la sensible
brune
Leur rendait deux pièces
pour une.
Ah! comme on entrait
Boire à son cabaret !
Des buveurs grivois
Les femmes lui
cherchaient querelle.
Que j’ai vu de fois
Des galants se battre
pour elle !
La garde et les amours
Se chamaillant toujours,
Elle, en femme des plus
capables,
Dans son lit cachait les
coupables.
Ah ! comme on entrait
Boire à son cabaret !
Quand ce fut mon tour
D’être en tout le maître
chez elle,
C’était chaque jour
Pour mes amis fête
nouvelle.
Je ne suis point jaloux
:
Nous nous arrangions
tous.
L’hôtesse, poussant à la
vente,
Nous livrait jusqu’à la
servante.
Ah! comme on entrait
Boire à son cabaret !
Tout est bien changé :
N’ayant plus rien à
mettre en perce,
Elle a pris congé
Et des plaisirs et du
commerce.
Que je regrette, hélas !
Sa cave et ses appas !
Longtemps encor chaque
pratique
S’écrira devant sa
boutique :
Ah ! comme on entrait
Boire à son cabaret!
Madame Grégoire de
Béranger
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