À la fin du XIe siècle, Philippe Ier fournit une colonie de serfs aux religieux de Saint-Martin afin de les aider à l'assèchement et à la mise en valeur de leurs marais de Pantin.
Une trentaine de serfs abattent une ancienne forêt de chênes rouvres afin d'y édifier la ferme du Rouvray, véritable nourrice des religieux de Saint-Martin durant des siècles. Les bâtiments de la ferme étaient situés sur un domaine couvrant, approximativement, une zone comprise entre les nationales 2 et 3, le cimetière parisien et une partie du Parc de La Villette. Au XVe siècle, le prieur de Saint-Martin doit bien admettre que son domaine du Rouvray n'est plus rentable. La ferme est louée à bail mais c'est insuffisant. Au siècle suivant, les moines négocient la vente de la seigneurie qui passe en des mains laïques.
Sous le second Empire, un Monsieur de Chambelland acquiert les terres des " fonds de Rouvray" et de la "clôture de Rouvray", autour de l'ancienne ferme. Elle ne ressemble en rien à ce qu'elle avait été du temps de sa splendeur car un bourgeois parisien l'avait, d'ores et déjà, convertie en résidence campagnarde transformant quelques champs en jardins anglais et avait installé une fabrique d’huile. La ferme est restée dans la mémoire du quartier qui a pris son nom.
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