La Reconquête !

De notre correspondant de guerre, Richard, qui est sur la ligne de front et suit pour vous, amis lecteurs, les hostilités entre Nite et ses soudards et deux hommes seuls qui, pied à pied, défendent leur territoire qui est aussi le nôtre : dAcRuZ et Marko.

Avant la trêve de Noël, nous nous attendions à une contre-attaque. Après les escarmouches que nous avons évoquées dans un précédent bulletin de guerre, un terrible mouvement, sur deux fronts, se déploie.
dAcRuZ et Marko, dont nous connaissons la pugnacité, ont réoccupé la bande de la rue de l'Ourcq. L'enjeu : une vingtaine de mètres de mur. Les moyens mis en œuvre sont considérables : deux opérations successives seront nécessaires pour reconquérir le terrain perdu. La première dont nous vous envoyons les premières images consiste à peindre une très ambitieuse fresque. Nos premières observations, après la première journée des hostilités, nous amènent à penser que dAcRuZ peint deux perroquets de part et d'autre du portrait de Frida Kahlo flanquée sur son flanc droit d'un singe. Ne me demandez pas quel est le rapport entre la peintre mexicaine, les perroquets et le singe. Nous tenterons, après la fin des hostilités, de comprendre le sens de cette œuvre qui s'annonce être une œuvre de référence.

La guerre entre les crews évoque les combats du Fort de Douaumont. Situé dans le secteur de Verdun, le village perdu par les Français le 6 mars 1916 et repris le 24 octobre a disparu presque complètement, rasé par les obus des belligérants.

Un deuxième front a été ouvert par dAcRuZ, quai de la Marne. Là également, l'offensive est en deux temps. L'image que nous vous transmettons par bélinographe illustre la phase de reconquête des deux murs.

Il est trop tôt, amis lecteurs, pour anticiper le résultat de la contre-attaque. Plusieurs hypothèses sont soulevées par les observateurs qui, pour vous informer, prennent des risques considérables : nul n'est actuellement dans ce moment où se joue l'avenir des deux murs, protégé d'une bombe ou des gaz qui s'en échappent. Entre les deux phases de la contre-offensive, avant la conclusion et la fin des opérations, Nite et ses sbires vont-ils réinvestir le terrain pour l'heure découvert ? Nos deux héros, dignes héritiers de nos Poilus, verront-ils leurs œuvres de nouveau détruites par des margoulins?

Les mots sont faibles pour traduire la tension entre les deux camps.

Je reste vigilant sur le terrain et j'observe sans relâche le mouvement des troupes.

Dans ce moment crucial, conscients des enjeux pour notre quartier, il convient de soutenir l'effort de guerre et le moral de nos pioupious.

Le 19^e de ligne vaincra, parce qu'il est le plus fort !