Dans Paris impur, Charles Virmaître fait un état des lieux de la prostitution à Paris. Les maisons de tolérance y sont répertoriées, soit 65 employant 686 femmes alors que le XIXe arrondissement en compte 6 avec 70 femmes.
Maisons de tolérance en 1889
4, boulevard Sérurier : 4 femmes.
22, boulevard de La Villette : 14 femmes
164, boulevard de La Villette : 9 femmes
214, boulevard de La Villette : 15 femmes
226, boulevard de La Villette : 17 femmes
236, boulevard de La Villette : 11 femmes
Avant que la banlieue soit annexée à la ville de Paris, les maisons de tolérance étaient plus nombreuses dans les quartiers excentrés que dans l'intérieur de la capitale. Les boulevards de Charonne, Ménilmontant, Belleville, La Villette, la Chapelle, Rochechouart, Montparnasse, Grenelle, la place du Trône, les environs de l'École Militaire et le cours de Vincennes étaient les principaux lieux de perdition !
Diverses expressions servent à
désigner les maisons de tolérance. Bordel est le mot ancien
composé de bord et eau, parce que, dit Bouchel, dans la Bibliothèque du Droit français, les
lieux de débauches furent d'abord situés au bord des fleuves ou des rivières ;
les expressions les plus récentes sont district,
bousin, magasin de blanc, claquedent, par abréviation claque, gros numéro,
et enfin bocart.
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