A cause de l’Exposition qui a supprimé le Palais de l'Industrie, le concours des animaux gras a eu lieu à La Villette, où il était parfaitement à sa place.
Ce n’est point en effet une réunion élégante et mondaine, mais utile et populaire ; elle devait donc se tenir près des marchés aux bestiaux et des abattoirs.
A cette occasion, le Comité de l’alimentation a eu l’excellente pensée de donner un peu d’animation joyeuse aux quartiers de La Villette et du pont de Flandre en ressuscitant le cortège du Bœuf gras.
M. Maillard, le second de M. Bouvard, le spécialiste incomparable des cortèges et des fêtes, s’était chargé de l’organisation et s’est une fois de plus couvert de gloire.
La pièce principale, c’est le bœuf lui-même, une admirable bête normande qui ne pesait pas moins de 1500 kilos. Son cortège, des plus amusants et des plus variés, à pied, à cheval ou sur des chars superbes, a donné pendant toute une journée la gaieté à une population de braves travailleurs qui ont bien, après leur dur labeur, droit à un peu de distraction.
Le soir, le temps ayant, par exception, été beau, on a dansé en plein air aux lueurs d’une belle illumination et, détail qui a sa valeur, ni le jour ni le soir, on n’a eu à déplorer d’accident.
Cet article est paru dans Le Petit Journal, plus précisément dans son Supplément illustré du dimanche 11 mars 1900. Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus, Promenade du bœuf gras chez Wiki.
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