
Quelques mois, plus tard, à Belleville, sur les volets à jamais fermés d'une librairie-papeterie, je vois deux splendides portraits des deux femmes qui seront un peu plus tard admises au Panthéon : Mme De Gaulle-Anthonioz et Mme Germaine Tillion.
Les deux fresques qui font pendant ont été peintes par Ernesto Novo. Le soin apporté aux portraits atteste d'une œuvre de commande. La facture est remarquable. Je retrouve les formes décoratives concentriques mais elles sont utilisées pour le décor comme pour la Vénus mais aussi pour colorer les aplats. Alors qu'on attend des surfaces de couleur, l'artiste renonce à l'homogénéité de l'aplat pour, avec des formes marquées par la courbe et la fermeture du trait, donner une couleur et une profondeur aux surfaces.
C'est d'autant plus étonnant que ce traitement est généralisé sur l'ensemble des surfaces (les visages mais aussi les vêtements). Comme pour la Vénus, la palette sait être brutale (de fortes oppositions de tons et de couleurs primaires) et douce (quel raffinement dans l'utilisation des roses et des gris !)
Sans aucun doute, Ernesto Novo est un grand artiste qui s'illustre dans le street art et la peinture de chevalet. Comme l'annonçaient les deux magnifiques portraits des Résistantes, Ernesto Novo excelle dans l'art du portrait. Il sait saisir la ressemblance et renouveler cet art ancien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire