mardi 30 septembre 2014

Le petit nous donne signe de vie !


Dans le post Canal Square, le grand retour de Jean-Jacques ! j'avais agrandi une photo pour compter les cygnes et, enfer et damnation, il en manquait un. Je rassure immédiatement les âmes sensibles... on l'a retrouvé.
Le Service des Canaux a reçu une carte postale du "disparu" et gentiment ils l'ont affichée, sur la porte du 62 quai de la Marne, pour nous rassurer. Merci les Canaux !

lundi 29 septembre 2014

New biotiful shop !

©Danièle
Danièle et Didier le Gourmand nous signalent 
qu'Au temps gourmet ouvre ses portes le 6 octobre.

©Didier

La relecture du flyer a peut-être été un peu rapide et 
le site Internet rame un peu mais qu'importe, le principal est ailleurs.

Ourcq Living Colors #3, jour 1 - La vidéo

Cultures Pas Sages, l'association de dAcRuZ, vient de mettre en ligne une vidéo réalisée lors du premier jour de l'OLC#3, rue Germaine-Tailleferre.
Ils sont tous là, et en action. Beau souvenir, merci dAcRuZ !

Canal Square, le grand retour de Jean-Jacques !


Jean-Jacques, notre fidèle photographe, un peu désœuvré depuis deux mois, a frappé un grand coup ! Oui, voici 58 photos pour ce nouveau reportage. Il y a de très belles photos car la lumière était magnifique, mais aussi des photos plus techniques montrant l'état d'avancement des travaux.

Pourquoi tant de photos ?
D'abord, parce que cela fait longtemps que l'on n'avait pas montré Canal Square sous toutes ses façades. Ensuite, parce que les voisins qui résident à l'étranger pourront au moins faire un tour du propriétaire virtuel.


Avis de recherche
Le compte n'y est pas... il semble manquer un cygneau... mais une carte postale...


Guy Magnier est un homme heureux !
D'abord, il cartonne dans la vente des appartements Canal Square restants mais depuis quelque temps il bénéficie d'un confort hors normes : les commodités intérieures ET extérieures.
Living in Paris, yesss, but with outside toilets !


Heu, c'est un p'tit peu trop technique pour moi, heureusement Jean-Jacques avait prévu ma faiblesse : j'ai pris en photos les supports conjoints aux parements de briques et aux isolants.


Ça y est, les ascenseurs sont arrivés et ce sera KONE.
Jusqu'où montera Kone ? se demande Le Monde dans un article de 2013 Kone, nouvelle star de la Bourse en Finlande. Ben, jusqu'au 7e ça suffira !

Diaporama de 58 photos
... chargement d'un diaporama en cours ....

dimanche 28 septembre 2014

Rue Georges-Thill, La Villette

La rue Georges-Thill qui rejoint en 150 mètres la rue Petit à l'avenue Jean-Jaurès porte le nom d'un célèbre chanteur lyrique du début du 20e siècle.

Gorges Thill naît à Paris en 1897, et commence à travailler dès 1915, alors qu'il est déjà mordu par le virus de l'opéra.
Appelé au front en 1916, il est démobilisé en 1918, et auditionne au Conservatoire de Paris, où il est admis, mais où il est frustré de ne pas avoir réussi à placer sa voix.

En 1921, direction Fernando De Lucia, célèbre professeur et ténor napolitain auprès duquel Thill fait d'énormes progrès en renforçant son registre bas et le contrôle de son souffle et en améliorant sa diction.
Cet apprentissage de 2 ans aura de superbes retombées tout au long de sa carrière car il peut dorénavant aborder avec facilité les rôles de ténor avec une voix souple qui couvre 2 octaves et qui lui permet d'interpréter aussi des personnages tirant vers le baryton.

C'est à l'Opéra de Paris qu'il choisit d'entrer ; il y laisse son empreinte sur de nombreux opéras français, tels Thaïs de Massenet, Faust de Gounod, Carmen de Bizet...
De 1928 à 1946, il chante dans les plus grands Opéras du monde : Covent Garden à Londres, le Théâtre Royal de Gand, la Scala de Milan, l'Opéra de Monte-Carlo... Ses tournées en Amérique du Sud et du Nord et en Europe sont restées gravées dans des critiques dithyrambiques dont il a bénéficié durant toute sa vie professionnelle. Aimant faire plaisir au public, il ne dédaignait pas les airs d'opérette et les chansons à la fin de ses concerts.
Après son dernier concert en France au Châtelet en 1956, il se retire dans son mas près de Draguignan où il mourra en 1984.

samedi 27 septembre 2014

La surprise de Marignan

11 septembre 2013
► Merci Madame Garnier !
Marignan a fait installer un système Devisubox de prise de photos quai de l'Oise en septembre 2013. Depuis, Toto-le-robot n'arrête pas de prendre des photos, plus ou moins en fonction de la programmation. Il semblerait que celle-ci, qui a varié, soit stabilisée à 4 photos par jour en semaine et une pour le samedi et le dimanche. Après un rapide calcul nous en sommes à plus de 1.300 clichés. La bonne nouvelle est que Marianne Garnier m'a permis d’accéder à ce fonds afin de vous en faire profiter.

► Que faire de toutes ces photos ?
Un time-lapse ? Ce genre de montage demande 24 images/seconde, nous allons donc voir défiler un an de construction en moins d'une minute. Comme nous n'avons pas beaucoup de photos, ça risque d'être heurté, mais comme le cadrage est quasi fixe, ça devrait aller. Je n'ai jamais fait ce genre de montage mais l'idée est tentante... allez, c'est parti.

► Maintenant, yapuka !
Étape 1, télécharger les 1.300 photos une par une.
Heu, pour l'étape 2 on se retrouve dans quelques semaines...

24 septembre 2014

Vincent Brunot nous invite !


Souvenez-vous, dans un premier post, La Villette vue par Vincent Brunot, je vous montrais quelques dessins de ce beau livre et dans un deuxième je vous faisais part du message de l'auteur. Nous sommes restés en contact et maintenant Vincent nous invite à passer un moment et découvrir l'une des plus belles et plus anciennes librairies de Paris où seront exposés quelques originaux et où il dédicacera son livre.
La librairie Jousseaume se situe dans l'angle de la galerie Vivienne, après la boutique Jean-Paul Gaultier.

jeudi 25 septembre 2014

Et soudain, tout s'accélère... dans notre tête !

► Ça commence doucement...
C'est la visite pour le Choix des matériaux qui a tout déclenché. Depuis deux ans, nous sommes dans un doux train-train. La première année, il ne s'est rien passé et pendant la deuxième nous avons assisté à la construction des bâtiments.
– Alors, le déménagement c'est pour bientôt ?
– Non, c'est en 2015...
– Oh, vous avez encore le temps !

Donc, nous étions dans le showroom Marignan à Neuilly pour faire nos choix avec Raphaëlle, qui nous assiste dans l'aménagement de notre appartement.
– Ah, bonjour Madame Richard, contents de vous connaître.... Oui, ça se passe bien.... Ah, c'est Madame Garnier ?
C'est avec plaisir que nous faisons la connaissance de Madame Garnier car nous avons eu des échanges de courriels pas toujours compris, et en trois minutes tout est clair entre nous. Pour mémoire, j'étais allé sur le chantier photographier les essais de briques. La lecture de ce post avec toutes ses photos m'avait valu un mail musclé !
En résumé, Marianne Garnier a la hantise qu'un copropriétaire trop curieux pénètre sur le chantier et puisse avoir un accident qui provoquerait l'arrêt du chantier. Promis, je n'y mettrai plus les pieds. Ah oui, j'oubliais, elle nous enverra quelques photos, de temps en temps, pour le blog.

Kutsch, qui m'a servi dans une autre vie !
► Ça s'accélère...
Au cours de la conversation, Marianne Garnier nous dit :
– Vous pourrez voir votre appartement en décembre pour la Visite des cloisons (plus communément appelée visite des cuisinistes).
– Ah oui, déjà !
– Oui, 2015, c'est demain...
Et là, on atterrit, et nos neurones passent en mode actif.

C'est pas nous, mais ça pourrait...
► Ça tourne à plein régime...
Les choix terminés, on déjeune avec Raphaëlle.
– Vous voulez que l'on regarde maintenant ou après le repas ? demande-t-elle.
– Heu, plutôt maintenant, (d'autant qu'elle nous a glissé en arrivant : j'ai trouvé une autre possibilité dont je suis assez contente).
Et c'est parti : plan de la version 1, la 3D, la circulation, etc. Puis, plan de la version 2... mais c'est bon sang bien sûr ! On ferme ici, on ouvre là... et puis...

Mais non, c'est pas nous !
► Ça cogite tout le week-end...
Je ressors les plans et le kutsch. Je trace sur le papier, sur l'ordinateur. Je passe du 1/50e au 1/20e. Bref, dimanche soir la version 2 l'emporte à l'unanimité !

► Et lundi, mardi...
Entre magasins virtuels et réels, un début de puzzle se met en place.

Canal Square, début d'isolation

    


Attention, c'est subtil !
Voici deux photos de Jean-Jacques dont celle de droite montre la pose des matériaux d'isolation entre le 2e et 3e étage du bâtiment A, au-dessus de l'entrée du parking. Clic et clac, vous voyez les photos en grand.

mercredi 24 septembre 2014

La Philharmonie à quai !

Bernard, futur résident, nous signale que la Philharmonie, prochain navire amiral de La Villette, sera quai de la Loire à l'occasion de Culture au quai [voir Nous, partenaires de Culture au quai], le dernier week-end de septembre.
La bonne nouvel (!) est que la Philharmonie sera ouverte en janvier, ce qui ne paraît pas évident en voyant l'état actuel du chantier. Bon, nous voilà rassurés avec nos billets pour janvier et février !

©Ateliers Jean Nouvel
"Culture au quai, rendez-vous annuel incontournable des amoureux de sorties culturelles, est de retour. 
La Philharmonie de Paris, qui ouvrira ses portes en janvier prochain, est heureuse de vous y accueillir afin de vous présenter en avant-première l'ensemble de ses activités : concerts, expositions, conférences, pratiques musicales collectives et participatives, seul ou en famille, pour les enfants et les adultes."

Merci Bernard !

lundi 22 septembre 2014

Richard et le téléphone arabe de Marko !

Je vous propose un post sur Marko93. À cela plusieurs raisons : il est depuis plus de 15 ans très présent dans le quartier, souvent en association avec dAcRuZ, il s'illustre dans le street art dans des dimensions différentes dont deux sont exceptionnelles, le calligraffisme et le light painting, enfin il a été associé à Ourcq Living Colors et De l'Art à l'Ourcq. J'ai choisi pour en parler le décryptage de la cabine téléphonique qu’il a récemment décorée dans le cadre de l'intervention De l'Art à l'Ourcq.

À l'entrée du parc de La Villette, après avoir traversé le pont tournant qui enjambe la darse, le promeneur découvre une cabine téléphonique décorée par un artiste que nous connaissons bien, Marko93. Un cartouche accroché à côté de la cabine téléphonique nous apprend que "cette œuvre fait partie du Parcours d'art urbain De l'Art à l'Ourcq. L'œuvre, il ne s'agit donc pas d'une cabine téléphonique, est une de ces cabines qui disparaissent de nos paysages, décorée sur ses quatre faces par des arabesques de couleurs. Les faces d'une cabine sont des parois de verre mais les effets de transparence ne sont pas recherchés. Marko a utilisé une palette réduite : du blanc, du bleu foncé, du bleu ciel, du noir, du jaune, du rose. Les signes sont dessinés avec une bombe aérosol. Ce qui frappe en tout premier lieu c'est la profusion des signes. La plus grande partie des surfaces des quatre faces est saturée de signes. Ils sont de deux types : certains tracés à la bombe avec une cap à large diffusion servent de fond à d'autres signes peints avec une cap taillée comme un calame. Les couleurs s'opposent en de puissants contrastes. Chaque face possède son organisation propre et les graphismes sont cantonnés dans la surface d'une face. Les signes sont disposés le plus souvent en colonnes. Les lignes droites et les courbes s’enchevêtrent dans une savante harmonie des formes. La signification de l'œuvre échappe au premier regard. Pourtant la récurrence graphique évoque la calligraphie, plus précisément la calligraphie arabe.

L'organisation en hauteur des graphismes apparente le dessin de Marko aux cartouches classiques de la calligraphie. La rupture des droites par des courbes, leur intrication renvoient aux modèles ancestraux. Une interview donnée par Marko93 le 22 décembre 2007 publiée dans Télérama éclaire le style de l'artiste : "En 1992, j'ai commencé à m'intéresser à la calligraphie arabe, pour le trait plus que la signification". Cette forme de street art pratiqué également par d'autres artistes a été baptisée d'un néologisme, le calligraffisme. Nous retrouvons la beauté de ces tracés dans les fresques faites dans la rue de l'Ourcq lors d'Ourcq Living Colors#3. Ce somptueux calligraffisme complète l'œuvre d'autres artistes et sert aussi de fond au beau portrait de Frida Kahlo  de Marko.

    


Pourtant la signification de l'œuvre demeure mystérieuse. Pour la comprendre, il convient de se rapprocher des graphismes, des calligrammes et de mieux les observer. Dans la richesse des traits apparaissent alors des 9 et des 3. Parfois des chiffres (arabes) sont inversés, parfois le 9 et le 3 sont associés et dessinent le nombre 93. Bingo!
Une des clés qui est maintenant évidente s'impose à notre regard. Le jeu sur les tracés de ces deux chiffres devient alors d'un grand intérêt : l'exercice est virtuose. Le regard cherche alors toutes les combinaisons et trouve ce qu'il avait perçu, dans un premier temps, comme un dessin joli mais "sans sens". On se souvient alors que le blaze de Marko est Marko93, qu'il est né dans le 93 à Saint-Denis, s'est d'abord illustré dans sa commune avant de conquérir d'autres espaces, dans d'autres communes, à Paris, dans de nombreux pays étrangers. Sachant que le Parcours urbain est organisé par la direction du tourisme du 93, on comprend mieux la déclinaison des formes du 9 et du 3, souvent utilisés séparément pour nommer la Seine-Saint-Denis, le 9-3.

    


Si l'aspect très graphique de l'œuvre trouve ma totale adhésion, le support m'interroge. Pourquoi une cabine téléphonique ? Ce type de cabine existe encore et sa disposition à l'entrée d'un parc urbain ne produit pas un choc lié à l'étrangeté de cet édicule dans ce lieu. D'autre part, la transparence du verre n'a pas été utilisée par Marko. Enfin, les abords jonchés d'ordures et le vandalisme de petits vauriens qui ont osé déposer leurs excréments dans la cabine gâchent la mise en valeur de l'œuvre.


Reste, et c'est déjà beaucoup, le jeu intellectuel et plastique sur les deux chiffres 9 et 3 et le calligraffisme pur de Marko qui ne l'utilise pas pour décorer une fresque figurative mais comme objet esthétique en-soi.

dimanche 21 septembre 2014

Rue Henri-Verneuil, cité Michelet

Henri Verneuil (pas Michelet)
Pas très zézée à trouver, la rue Henri-Verneuil ; courant de la rue Curial à la rue Gaston-Tessier, elle est l'une des 3 voies piétonnières sillonnant la cité Michelet, cité bien connue pour son ensemble de 16 tours de 18 étages (1800 logements sociaux) construites à la fin des années 1960. Cette cité fera d'ailleurs l'objet d'un autre post intéressant (!)

Né en Turquie dans une famille arménienne en 1920, le petit Henri (qui s'appelle encore Achod Malakian) débarque à Marseille avec sa famille en 1924.
Diplômé de l'école des Arts et Métiers d'Aix-en-Provence, le voilà journaliste en 1944.
La caméra le démange déjà, il se fait la main avec quelques courts métrages qui lui permettent de rencontrer Fernandel avec lequel il tournera plusieurs films.
Dès 1949, installé à Paris, il commence sa carrière de metteur en scène. Une dizaine de réalisations plus tard, l'année 1959 voit naître le premier film de Verneuil à connaître un succès international, La Vache et le Prisonnier.


Sur cette lancée, il réalise 3 films pour la MGM, Le Président avec Jean Gabin en 1961, Un singe en hiver, avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo en 1962, et Mélodie en sous-sol avec... Gabin et Delon en 1963.

Belmondo : Week-end à Zuiydcoote
Adepte des films d'action, où les acteurs prennent donc largement le pas sur les actrices, il réalise, par exemple Le Clan des Siciliens avec le trio Gabin, Ventura, Delon en 1969.
Le début des années 1970 est quant à lui consacré à la Columbia avec Le Casse, et Le Serpent, tous deux au casting international. Admirez la maîtrise linguistique de Yul Brynner dans l'interview du Serpent avec Henri Fonda et Verneuil.
En 1974, retrouvailles avec Belmondo et ses cascades faites maison, il tourne Peur sur la ville.

Dans les années 1970, tout en restant dans la mouvance du cinéma populaire, Verneuil amorce une incursion vers les films polémiques en réalisant Le Corps de mon ennemi avec Belmondo, puis I... comme Icare avec Yves Montand, et Mille Milliards de dollars avec Patrick Dewaere.

Omar Sharif et Claudia Cardinale :
588 rue Paradis
La fin de sa carrière prend un tournant intimiste dans les années 1990 qui sont consacrées à sa mère et à l'histoire familiale qui avaient déjà fait l'objet d'un roman traduit dans quelque 30 langues en 1985.
Il réalise Mayrig (Maman), et sa suite, 588 rue Paradis, qui seront ses deux derniers films.
Il décède en 2002 à Bagnolet et est enterré au cimetière Saint-Pierre à Marseille.
Pour une filmographie complète de Verneuil, allez donc faire un tour sur IMDb.

THE END.

samedi 20 septembre 2014

CPCU... le retour !

Des lecteurs s'interrogent sur le devenir du jardin partagé au 36 quai de la Marne.
Qui va s'en occuper ? Quand commence-t-il ? Est-il possible d'en faire partie ?

Le futur jardin vu depuis le 23 rue de Thionville
J'ai mené l'enquête. Main Verte qui dépend de la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement de la Mairie de Paris me signale que c'est Espace 19 qui doit signer la convention d'occupation de ce terrain pour en avoir la gestion.
Espace 19 m'a confirmé qu'ils doivent signer cette convention en octobre et que les bineurs de la Charmante Petite Campagne Urbaine, la CPCU donc, seront en charge de ce futur jardin partagé.

Espace 19, c'est quoi ?
C'est une association de loi 1901, laïque et apolitique fondée en 1979 par des militants sociaux (notamment des conseillères conjugales et familiales) réunis par la volonté de développer des espaces de convivialité. Aujourd'hui, Espace 19, c'est 90 salariés et 260 bénévoles poursuivant toujours le même but : donner plus de convivialité à votre quartier !

Comment participer à un jardin partagé ? C'est simple.
Payez la cotisation annuelle d'Espace 19, de 20 euros,
Rencontrez vos futurs complices,
Jardinez et décidez ensemble des fleurs, légumes, arbustes et autres beautés de la nature à planter !
Les CPCU ! - ©IA-Oblique - InterAtlas
Charmante Petite Campagne Urbaine, c'est quoi ?
C'est le nom du jardin partagé qui était au 2 rue de la Marne derrière la maison de l'éclusier dont je vous ai déjà parlé dans CPCU comme Charmante Petite Campagne Urbaine. Avec la démolition de l'usine de chauffage, le jardin a disparu mais, miracle, il renaît au 36 quai de la Marne. CPCU c'est, d'après ses participants, comme un jardin à soi mais ouvert à tous, une place de village, un centre social à ciel ouvert...



Si vous êtes intéressé par le futur jardin la Charmante Petite Campagne Urbaine du 36 quai de la Marne, regardez Sept ans de bonheur de Jean-Paul Potonet, qui retrace l’histoire de la Charmante Petite Campagne Urbaine du 2 rue de la Marne. Ça dure une quarantaine de minutes, c'est passionnant et vous saurez tout de la CPCU !
En allant sur Vimeo et Télécharger vous avez une version de bonne définition pour un grand écran ou une télé.

vendredi 19 septembre 2014

Gwelle le jardinier !

Gwelle, qui ne pourra venir au Mama Kin, nous soumet une petite réflexion qui d'après lui ne comporte qu'un seul inconvénient, mais il est de taille !


Bien qu'étant néophyte sur les espaces verts, je me demande tout simplement si un collectif de copropriétaires peut s'en occuper ?
► Avantages
– Vecteur de rencontres et d'entraide,
– Occupation saine,
– Réduction des charges de copropriété (peut-être ridicule rapporté au tantième ?).
► Inconvénient
– Recrutement des volontaires !

Le Module de Zeer de la rue d'Aubervilliers


Je vous ai déjà parlé de cet artiste dans Jace & Le Module de Zeer à Pantin. Ici nous sommes rue d'Aubervilliers le long des lignes de chemin de fer.


Ce petit chemin... n'a ni queue ni tête

Un ami est allé avec sa belle sur le petit chemin...
Pour ceux qui sont perdus, nous sommes sur le tronçon de la Petite Ceinture du 15e. Un autre segment Auteuil-La Muette situé dans la Petite Ceinture du 16e est fort agréable aussi, avec un côté plus nature, moins aménagé.

©JJD
Si vous m'aimez, venez, venez,
Venez chanter, venez flâner
Et nous prendrons un raccourci :
Le petit chemin que voici...

©JJD
Ce petit chemin... qui sent la noisette
Ce petit chemin... n'a ni queue ni tête
On le voit
Qui fait trois
Petits tours dans les bois
Puis il part
Au hasard
En flânant comme un lézard

Cliquez pour écouter
Ce petit chemin
paroles de Jean Nohain et musique de Mireille - 1933

©JJD

mercredi 17 septembre 2014

Jacques connaît la musique !

Le point sur la petite ceinture
Page 15 du procès-verbal de la séance de juin 2014
Jacques nous conseille de lire l'encadré de la page 15 du procès-verbal de la séance de juin 2014 du Conseil régional d'Île-de-France dans le cadre du Programme d’études sur la mobilité et les déplacements. Heureusement, il nous en a fait la traduction !

Une note d'intention rédigée par l'exécutif régional et l'État (DRIEA) doit servir de base à un cahier des charges qui sera rédigé par RFF et qui précisera l'aménagement de la ligne tronçon par tronçon.
Autrement dit, le duo VP-RFF devient un quatuor ÉTAT-RÉGION-VP-RFF en attendant sans doute l'orchestre symphonique qui mettra tout le monde d'accord.
La copropriété Canal Square pourrait, pourquoi pas, faire partie un jour de l'orchestre. Quant à savoir qui va donner le la, mystère...

Qui a la clé des voûtes ?

Voici le message de Michael, futur résident Canal Square, que j'ai reçu cette semaine.

Nous résidons actuellement à l'étranger donc nous ne sommes pas en mesure de nous rendre à votre réunion du 19 octobre.

► Il y a toutefois un sujet qui m'intrigue et que je n'ai pas vu sur votre blog, sauf erreur, c'est l'avancement des discussions à la mairie de Paris ou du 19e concernant la création – ou non – de la fameuse coulée verte sur notre portion de petite ceinture.
► Il n'y a pas trop d'infos également sur Internet (Semavip...) concernant les futurs jardins partagés ou les aménagements des voûtes de la Petite Ceinture. C'est pour moi un point clé du renouveau du quartier et de la mise en valeur de Canal Square.

Voilà peut-être des sujets à aborder avec les futurs copropriétaires résidents lors de votre réunion au café Mama Kin.


Tout ça, Michael !

La Petite Ceinture
Cette fameuse coulée verte qui a déjà fait couler tant d'encre ! Une personne proche de la source (mais est-ce la bonne source, il y en a tant ?) m'a dit : La Petite Ceinture, c'est plié, les trains c'est terminé ! Le post La Petite Ceinture, récapitulons ! est toujours d'actualité, à ma connaissance rien de nouveau à signaler.
Le jardin partagé
La gestion des jardins sont confiés à des associations. J'ai fait des recherches sur le 36 quai de la Marne ou le 23 rue de Thionville, rien pour l'instant.
Les voûtes
- Voûtes Ardennes nord. Ces 6 arcades sont actuellement occupées par l'atelier de vélos AICV.
- Voûtes Ardennes sud. L'accès de ces 9 arcades se fait par le jardin partagé ou par le petit terrain rue des Ardennes dont nous avons parlé dans Que va devenir la parcelle cadastrale BC7 ?
- Voûtes Ourcq nord. Le terrain commence au 30 rue de Thionville – photo de la rampe d'accès dans Flash-back rue de Thionville – et va en forme de sifflet rejoindre les voûtes sud.
- Voûtes Ourcq sud. Les 15 arches sud étaient dans le lot 2AB du projet Ourcq/Jaurès. Le sort de la 14e arche a été évoqué dans Les jours de Frida Kahlo sont comptés ! son rôle étant de désenclaver le terrain du lot 2C.

Bref, rien ne dépend de nous a priori, mais de la Mairie et principalement de ses amours avec RFF ! Je t'aime moi non plus mais c'est combien...

Cher lecteur, si tu as des news de fraîche date, fais passer !
► Sitôt dit, sitôt reçu, voir Jacques connaît la musique !

dAcRuZ affranchit Richard !

Mardi 16 septembre, 11h30, je prends mon café comme tous les matins sur les tables en formica du Mama Kin. Entre dAcRuZ. Il est facile à reconnaître : il porte un tee-shirt représentant son "Inca". Nous parlons de sa fresque du quai de la Marne, celle qui a été salopée par des taggeurs qui, dit dAcRuZ, comme tous les jeunes "veulent tuer le père". Il valide mon interprétation : les deux demi-visages symbolisent deux communautés différentes qui appartiennent à la même nation et qui, en conséquence, doivent s'aimer.


Il m'apprend que j'avais certes vu sa fresque mais que je ne l'avais pas suffisamment observée pour comprendre le sous-texte très volontairement "glissé" dans son "œuvre". Les couleurs du demi-visage du quai de la Marne reprennent les couleurs du drapeau palestinien et les couleurs du côté perpendiculaire celles du drapeau israélien. Je lui fais remarquer que si on le suit on devrait avoir sur cette face seulement deux couleurs, le bleu ciel et le blanc. Il m'explique qu'il a introduit un vert tendre symbolisant le mélange possible des couleurs des drapeaux (enfin presque puisque le vert est le mélange du bleu et du jaune). Je lui fais observer qu'il y a deux étoiles, une sur chaque face. Certes, mais celle du quai de l'Ourcq a 5 branches et l'autre 6 (c'est l'étoile de David).

dAcRuZ qui a travaillé dans des camps de réfugiés palestiniens, qui sait que d'un côté de sa fresque il y a une synagogue et de l'autre des cités dans lesquelles de jeunes arabes ont très activement soutenu la lutte du peuple palestinien récemment, a voulu faire un lien entre les deux communautés. Ce qu'il "dit" des Juifs et des Palestiniens peut être étendu à d'autres communautés vivant en France et en Israël. Le piège pour le naïf que je suis, c'est le titrage One nation, one love. Les partisans de la paix en Israël veulent la création de deux États. Il y a donc deux nations qui pourraient, qui devraient, coexister. dAcRuZ clairement refuse la politique française de l'intégration si cela signifie la fin des différences. Il milite, à sa manière, celle d'un artiste, pour que les peuples et les communautés vivent dans la paix.

C'est un message humaniste qui s'inscrit dans les grands débats actuels : la guerre au Proche-Orient, le vivre-ensemble dans notre pays. dAcRuZ, de façon, quasi subliminale, diffuse un message qui n'est pas fait pour choquer les communautés, prenant le risque d'une crispation identitaire, mais invite à la réflexion.
Un bon exemple, peut-être pas très lisible, d'un art militant.

mardi 16 septembre 2014

Richard analyse dAcRuZ !

La fresque de dAcRuZ [ici] sur le mur de la maison de l'éclusier a été reproduite dans le blog mais n'a pas été l'objet d'un commentaire. Aussi, Richard nous propose ce post qui illustre une démarche d'analyse des œuvres.


Les chalands, les curieux, les amoureux du quartier ont tous remarqué la succession des fresques de 
dAcRuZ sur le même emplacement : sur le mur de l'enclos qui jouxte la maison de l'éclusier quai de la Marne. Après la démolition de la centrale thermique et le début de la construction de Canal Square, seuls deux espaces étaient "disponibles" pour l'expression des street artists (du moins, ceux qui comme dAcRuZ respectent la belle façade de pierre calcaire de la maison de l'éclusier). 
En réaction à la construction des murs en béton donnant sur le quai, dAcRuZ a peint une fresque. Les motifs géométriques et l'oiseau peints par dAcRuZ sont l'occasion pour lui de réaffirmer sa présence dans le quartier et de servir de cadre esthétique à une proclamation urbi et orbi : I still love my ghetto.


Abondamment taguées par des "crews" concurrentes qui, en détruisant l'œuvre de dAcRuZ, revendiquent la propriété des espaces, les deux faces de la fresque n'avaient plus d'intérêt pour le street art.

   



dAcRuZ, dans un deuxième temps, a recouvert les deux faces de la fresque et les tags par une fresque a deux faces représentant le visage de son double dans l'univers du street art, ce curieux masque que j'ai décidé de mon chef d'appeler l'Inca. Les deux faces du visage de l'Inca sont quasi symétriques par rapport à l'axe que représente l'arête du mur. Les éléments constitutifs du visage se répondent : les yeux, le nez, la bouche. De la même manière, les motifs décoratifs correspondent : les surfaces cerclées de couleurs, l'étoile. Pourtant, les deux côtés du visage sont différents. La fresque côté canal est traitée avec une harmonie de couleurs vives et complémentaires (le vert et le rouge par exemple). Les contrastes sont en conséquence très forts.

Ils sont renforcés par l'opposition du blanc et du noir. Le noir est utilisé pour cerner les surfaces colorées, en fractionner l'étendue. C'est un rehaut qui donne à cette face de la fresque une puissance colorée importante qui accroche le regard. Le traitement des surfaces est sommaire et correspond à un fractionnement qui est relativement peu important en comparaison du soin que dAcRuZ a apporté aux traitements de surfaces comparables dans sa fresque de la rue de l'Ourcq et celle de la rue Germaine-Taillefer. Nul dégradé ici fait avec plusieurs couleurs de bombes, ni de savantes superpositions de projections d'aérosols.
Le côté Canal Square est traité de la même manière, rapide, à grands traits. L'harmonie colorée est très différente. Les teintes douces dominent : les verts et les bleus se fondent et s'accordent avec les blancs et les fins tracés noirs. Les deux faces sont quasiment semblables du point de vue du dessin mais s'opposent du point de vue de la couleur.

La signification des deux faces d'un même visage semble a priori simple : elle est contenue dans le titrage de l'œuvre. Une nation, un amour pourrait librement s'interpréter de la façon suivante : nous formons, quoique différents, une nation et nous devons, malgré nos différences, nous aimer.

En y regardant de plus près, on remarque que chaque face du visage est "indépendante". Chaque face a un nez, des lèvres, une bouche. Ainsi, les deux faces du visage ne forment pas un visage, mais deux demi-visages.


La logique du discours aurait été de faire en sorte que graphiquement les deux faces qui s'opposent se fondent et ne forment qu'un seul visage. Cela aurait été une belle illustration de l'intégration. Le problème c'est que dAcRuZ n'a pas réuni les "contraires".

Je pense que ce n'est pas un oubli ou une erreur. C'est un signe que Papa Freud dans la Psychopathologie de la vie quotidienne aurait eu plaisir à disséquer. On peut faire l'hypothèse que l'artiste considère que des différences existent et que l'amour de l'autre s'accommode des différences. La nation n'est pas la collection de citoyens semblables mais la communauté de destins d'hommes et de femmes différents.



En conclusion, la fresque de dAcRuZ, par ses manques, est riche d'une signification de nature politique. À l'antienne "L'artiste se révèle dans ses œuvres", je préfère une autre formulation : l'œuvre échappe en partie à l'artiste et rend compte de son système de pensée.
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