dimanche 30 août 2015

"Diva" dans le XIXe


Merci JJ de nous signaler que Jean-Jacques Beineix avait tourné des scènes de Diva dans le XIXe arrondissement en 1980. N'ayant pas revu le film, je ne m'en souvenais absolument pas. En fait, il me restait une histoire de postier avec une chanteuse lyrique et un air superbe. Voici cet air, Ebben? Ne andrò lontana, extrait de l'opéra La Wally d'Alfredo Catalani, chanté par Wilhelmenia Wiggins Fernandez et dirigé par Vladimir Cosma.



Pour les photos, plusieurs sources signalent des scènes tournées aux Magasins Généraux du bassin de La Villette. Certes. Ils sont dans le diaporama mais je n'ai rien reconnu pour affirmer que ce sont bien eux.
En revanche on reconnaît bien le pont de Crimée, les quais de la Loire et de la Seine avec la passerelle les raccordant et pour finir la plateforme des entrepôts Calberson. Si vous avez des détails sur le tournage de ce film dans notre arrondissement...

Diaporama de 15 photos
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vendredi 28 août 2015

Les panoramiques de la déconstruction de la CPCU

Ces photos panoramiques de Maxime méritaient un post à part afin de les voir en grand format en cliquant dessus ; parce qu'elles le valent bien !

La CPCU vue depuis le quai de l'Oise, 18-09-2011©Maxime
La CPCU vue depuis la Petite Ceinture, 18-09-2011©Maxime
La CPCU vue depuis la Petite Ceinture, 2-10-2011©Maxime
La CPCU vue depuis la Petite Ceinture (pont rue de Thionville), 7-01-2012©Maxime
La CPCU vue depuis la Petite Ceinture, 7-01-2012©Maxime
La CPCU vue depuis la Petite Ceinture, 7-01-2012©Maxime
La CPCU vue depuis la Petite Ceinture, 4-02-2012 ©Maxime
La CPCU vue depuis la Petite Ceinture (pont rue de Thionville), 4-02-2012©Maxime

jeudi 27 août 2015

Mettez le climat au pied du mur

Rue Germaine-Tailleferre, mercredi 27 août
Des artistes s'engagent pour le climat
Sous l'impulsion de CARE, des artistes d'art urbain investissent l'espace public pour sensibiliser les Français à l'urgence d'obtenir un accord climatique ambitieux et juste lors du sommet de Paris (COP 21) en décembre 2015.


Rue Germaine-Tailleferre, jeudi 28 août
Voici, rue Germaine-Tailleferre, la fresque de dAcRuZ, en court de réalisation, pour sa participation à Mettez le climat au pied du mur. Merci Maxime d'avoir dégainé ton téléphone pour nous le signaler.

mercredi 26 août 2015

La déconstruction de la CPCU, par Maxime

La CPCU vue depuis le quai de l'Oise, 30-05-2011©Maxime
Voici un gros morceau : la déconstruction de la CPCU en une cinquantaine de clichés, pendant les 10 mois que dura cette opération, d'avril 2011 à janvier 2012. L'intérêt de ce travail provient de la régularité des prises et de la pertinence des lieux choisis pour les cadrages. Merci Maxime pour le cadeau.

Conseil pour visionner les photos
La programmation que j'utilise pour le diaporama comporte une anomalie que je n'ai pas encore réussi à corriger. Quand le blog s’affiche à l'écran les photos horizontales sont presque au bon format, en revanche les verticales sont petites. Si vous cliquez sur le titre du post pour n'avoir que lui à l'écran, ces dernières défilent à la bonne grandeur. Ah la technique...

Diaporama de 51 photos
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Le poulpe attaque !



Ce poulpe, saisi par Antoinette, est l'une des dix œuvres monumentales de l'exposition L'Air des géants au parc de La Villette.
Voir aussi Spectacle de plein air !

dimanche 23 août 2015

L'art de C215 [2/3]

Après L'art de C215 [1], Richard poursuit dans ce post sa réflexion sur C215 et, à travers lui, l'utilisation du pochoir dans le street art. 

Le pochoir a été inventé par économie. Il permet la répétition d'un motif décoratif. Dès la plus haute Antiquité, les murs des maisons des patriciens romains de Pompéi et d'Herculanum par exemple étaient décorés de magnifiques frises faites au pochoir. C'est certainement pour cette raison, la possibilité de reproduction à l'identique d'un motif, que le pochoir a une place aussi modeste dans l'histoire de l'art.


     


     


Je prendrai comme exemple de cette évolution le travail de C215 qui est certainement le pochoiriste qui a le mieux réussi son entrée dans le marché de l'art contemporain. Partons de 4 affiches collées rue de Thionville en 2006 (nous avons déjà dans nos colonnes diffusées ces images). Les quatre affiches sont des portraits réalisés au pochoir par C215. Il était novateur à l'époque de faire des pochoirs sur des affiches que l'on collait dans les spots dédiés au street art. Les pochoirs étaient, et certains le sont encore de nos jours, peints directement sur le support (murs, porte, etc.). Le procédé utilisé en 2006 était assez semblable à la sérigraphie : l'artiste dans son atelier peut réaliser ses œuvres et, rapidement les coller. L'inconvénient est évident : le support papier du pochoir se détériorait assez vite, au gré des averses, et le pochoir avait une vie relativement brève. Je vous épargne l'arrachage des affiches pour des raisons diverses et variées. Certains assimilaient ces collages "sauvages" à du vandalisme et la loi pénale s'appliquait pour punir ceux qui dégradaient l'espace public (nous avions dans un billet consacré au procès de M. Chat développé la notion de vandalisme appliquée au street art). Nous retrouvons dans ces portraits l'importance du "décor" pour C215, "décor" qui déjà le distinguait d'autres pochoiristes comme Mosko et associés par exemple.

La comparaison avec le pochoir de C215 mis en vente par Artcurial pour Les compagnons d'Emmaüs lors de La Villette Street Art Festival montre l'évolution remarquable de l'artiste. Tout d'abord, le pochoir est fait sur une toile et la toile sera mise aux enchères. Le nombre de pochoirs a augmenté. C215 s'en tient au principe classique d'une couleur par pochoir (nous verrons en examinant l'œuvre d'autres grands noms du pochoir que d'autres techniques sont utilisées). De plus, les détails sont beaucoup plus nombreux et "fins". Pour le "décor" d'autres techniques sont convoquées : le rouleau, la bombe aérosol, les projections etc.

Les portraits que nous avons photographiés en 2006 et qui étaient collés sur de nombreux murs de Paris n'avaient pas de valeur marchande parce que tous étaient à peu près semblables. La reproduction à l'identique ôte à l'œuvre d'art sa valeur sur le marché de l'art (ou du moins réduit très sensiblement son prix). Le pochoir de C215 donné à l'association fondée par l'abbé Pierre a une valeur parce qu'elle est unique.



Les deux œuvres présentées lors de l'exposition de C215 dans les salles de la mairie du XIIIe arrondissement suivent cette même logique. L'importance chez C215 de ce que j'ai appelé le décor apporte une considérable plus-value aux œuvres. Si le pochoir est reproductible par nature, les éléments de décor dans lesquels s'exprime toute la créativité de l'artiste, réalisés avec des techniques "classiques", rendent l'œuvre unique.

Qui eût dit, il y a deux décennies que les pochoirs feraient une si fracassante entrée sur le marché de l'art. Les pochoirs sont faits sur des supports variés (ce n'est pas le support qui fait la valeur) et deviennent des œuvres pouvant être vendues. Je pense aussi à ce galeriste américain spécialisé dans le street art qui fait découper des murs sur lesquels Banksy a réalisé de superbes pochoirs et les vend... fort cher aux collectionneurs.
Richard

vendredi 21 août 2015

La CPCU avant la déconstruction, par Maxime

La CPCU, 11-04-2011 – ©Maxime
Cette photo a été prise du terrain vague de la rue de Thionville où il y avait un garage et maintenant la cité étudiante [Lot Semavip 07]. En visionnant le diaporama vous remarquerez que la CPCU s'étendait aussi sur la petite parcelle de la rue des Ardennes.
Sur l'une des photos, il est intéressant de lire les remerciements de dAcRuZ qui montrent déjà son engagement de "tisseur de liens" :
Remerciements à tous les artistes qui ont participé à cette fresque : GIBERT 1, DEUSE, NEMO, LE HELLOCO, MEZIAH, SEIZE, KASHINK, (AUDIO), LEH, C215… ainsi qu’ESPACE 19 et les habitants du quartier qui ont soutenu ce projet autofinancé qui n’est qu’un prétexte pour faire se rencontrer les gens. Ce sont les couleurs et la richesse de nos cultures qui cohabitent ici-même.

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jeudi 20 août 2015

Faites des couleurs, rue Henri-Noguères

La rue Henri-Noguères en pleine effervescence le mercredi 19 août 2015
Berns
Astro et Olsen cogitant pour faire des 2 œuvres une fresque commune

Diaporama de 12 photos
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Lâche-moi !


Rue Henri-Noguère, affichettes de la campagne
que vous pouvez aussi suivre sur


Vive les potes !

"Notre" Felix de Azara au pont de Crimée

Pantin vu de la passerelle du Cabaret Sauvage

La famille Cygne : le compte est bon


La folie, c'est pour bientôt !


La folie L2 est presque prête à vous accueillir.

Le Dragon de La Villette


– Même pas peur !

Avenue Jean-Jaurès, les spaghettis de Legz


Voici l'œuvre de Legz, avenue Jean-Jaurès, dont parlait Maxime dans un commentaire du post de Richard Legz "The Spaghettist".

mercredi 19 août 2015

La Petite Ceinture selon François Dagneau

©Metronews, 4 mai 2015
Cette interview parue dans Metronews commence un peu à dater mais elle est toujours d'actualité, en particulier pour le devenir de la Petite Ceinture.
À la question – Où en sont les projets d'aménagement de la Petite Ceinture ? – François Dagneau conclut sa réponse par : "Dans le 19e, j'espère qu'on pourra commencer en 2016 par le tronçon qui démarre rue Petit vers le nord. L'idée générale que je porte étant de relier les Buttes au nouveau quartier Macdonald".

mardi 18 août 2015

De la CPCU à Canal Square par Maxime

La Dame, dont la cheminée est encore fièrement dressée, en 2010 – ©Google Maps
Maxime est arrivé dans notre quartier en 2010 et depuis, il n'a cessé de le photographier. En effectuant des recherches sur la Toile j'étais tombé sur ses photos et j'avais mis en ligne un cliché de la déconstruction de la CPCU sous un angle assez inhabituel.
Depuis, nous avons fait connaissance et Maxime, qui est très partageur, a pris le temps de sélectionner dans son fonds photographique les visuels pouvant intéresser les lecteurs de ce blog. Cela fait beaucoup de photos aussi avons-nous décidé d'en faire plusieurs posts :
La CPCU by night
La Petite Ceinture by night
Le pont de Crimée by night
La CPCU avant la déconstruction
La déconstruction de la CPCU
Les panoramiques de la déconstruction de la CPCU
L'après-CPCU
► Les panoramiques de l'après-CPCU

Maxime a aussi pris le soin de nous les dater et de les commenter brièvement, afin que vous puissiez en profiter au maximum.
Maxime, merci pour ces témoignages d'un passé, certes récent, mais que beaucoup d'entre nous n'ont pas connu.

Diaporama de 14 photos
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Pont de Crimée by night, vu par Maxime

Le pont de Crimée, 26 février 2011 - ©Maxime

La Petite Ceinture by night, vue par Maxime

Le pont de la Petite Ceinture, 18 novembre 2011 ©Maxime
Le pont de la Petite Ceinture, 18 novembre 2011 ©Maxime
La Petite Ceinture vers l'avenue Jean-Jaurès, 18 novembre 2011 ©Maxime
Autoportrait (!), 18 novembre 2011 ©Maxime

La CPCU by night, vue par Maxime

La CPCU, 18 novembre 2011 - ©Maxime
La CPCU, 18 novembre 2011 - ©Maxime
Le panneau Canal Square, 26 février 2013 - ©Maxime
L'angle "dAcRuZ", 26 février 2013 - ©Maxime

lundi 17 août 2015

L'art de C215 [1/3]

Richard nous propose aujourd'hui un billet qui inaugure une série de posts consacrés au pochoir. Le fil d'Ariane qui reliera ces petits billets est une interrogation : le pochoir est-il un (street) art mineur ?

D'après les religions transcendantales, le Créateur inventa l'Homme et les premiers hommes inventèrent le pochoir. Enfin, pas tout à fait. Dans les peintures rupestres représentant le plus souvent des animaux, voire des scènes de chasse. On trouve aussi un peu partout dans le monde sur les parois des grottes, des mains. Les savants ont des hypothèses sur leur fabrication : ils pensent que les "artistes" préhistoriques avec leur bouche ont vaporisé un liquide contenant des pigments laissant en creux la forme d'une main. La forme de la main se dessine par absence de pigments. C'est une "lacune", c'est-à-dire, le contraire du pochoir. Lui évide des espaces qui sont remplis de pigments colorés.

Rien n'est plus simple que de faire un pochoir. Regardez les tutoriels sur YouTube, prenez des feuilles de carton fort, un cutter ; avec un traitement d'images basique vous traitez une photographie de manière à faire apparaître les zones colorées (un clic suffit !), vous découpez autant de feuilles que de couleurs, un rouleau d'adhésif, autant de bombes aérosols que de couleurs et... zou, vous voilà street artist.

Des pochoirs, il y en a de toutes sortes (on compte les couleurs, une couleur, deux couleurs, trois couleurs etc.) représentant un peu tout... et n'importe quoi. Et il y a les grands du pochoir. Par ordre d’ancienneté dans la fonction, je citerai trois noms : Mosko et associés (nous avons reproduit leurs pochoirs dans nos colonnes), Artiste-Ouvrier et Christian Guémy alias C215 (nous avons également consacré plusieurs billets à cet artiste).

Sans conteste, il suffit de voir le nom des galeries qui vendent ses œuvres, les commandes institutionnelles qu'il reçoit (ministère de la Justice, place Vendôme, centres pénitentiaires...), et le prix de ses pochoirs pour vérifier que C215 est, dans le petit monde du street art, le pochoiriste le plus coté.

Reste à savoir en quoi il est remarquable. Je prendrai comme d'habitude l'exemple d'une seule œuvre. Cette œuvre était la première exposée dans le cadre de son exposition dans les salles de la mairie du XVIIIe arrondissement. C'est un panneau électoral et il est censé représenter le chanteur populaire C. Jérôme. Pourquoi pas C. Jérôme dans une expo titrée Douce France ? Sauf que ce n'est pas C. Jérôme mais Jérôme Coumet, le maire de l'arrondissement, ami de C215 et street art friendly. Private joke, C. Jérôme, Jérôme... vous me suivez. En plus, bien sûr, la ressemblance. Le logo du PS aurait dû vous questionner. Passons, ce n'est pas cela qui m'intéresse.

    



Maintenant que vous savez qu'un pochoir correspond à une couleur, vous pouvez apprécier le nombre de couleurs et surtout la précision du découpage. C215 est un artisan qui découpe lui-même ses pochoirs. Cette finesse du découpage (il suffit d'observer les cheveux pour s'en convaincre), ce souci du détail, sont la marque de fabrique de C215. Imaginez ce portrait réduit aux limites des pochoirs, enlever tout ce qui ne correspond pas à une projection de peinture avec une bombe. Vous saisissez ?

Je vous aide : regardez la cravate et cet ajout de rose fait au pinceau. La veste avec des ajouts multiples appliqués à la brosse du noir, du rouge, du bleu, du blanc, du jaune (stricto sensu, une veste noire est peinte en... noir !). Regardez le fond, les projections, les grandes lignes dynamiques, la variété des couleurs. Nous y sommes, ce qui fait la spécificité de C215 ce n'est pas le pochoir mais ce qu'il y a autour et "en plus". Le pochoir reste le motif central mais le peintre (par opposition à pochoiriste) intervient sur cette base pour la mettre en valeur, étendre sa surface, lui opposer des formes peintes qui relèvent de la peinture de chevalet.
Bref, C215 est un grand pochoiriste parce qu'il a dépassé le pochoir grâce à son talent de peintre. Richard
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