
D'abord appelée rue du Dépotoir, puis impasse du Dépotoir, elle reçut le nom d'Alphonse Mille en 1904. Elle menait évidemment au dépotoir municipal. Kesako ?
Adolphe Mille, polytechnicien et ingénieur de la Ville de Paris, mit en œuvre une ordonnance de 1845 signée par Louis-Philippe (la tête de poire, vous vous rappelez ?) : établir un dépotoir municipal à La Villette, qui recueillera les matières fécales de Paris. Il faut bien que ça aille quelque part.
Dès 1849, 300 à 400 véhicules par jour se rendent à La Villette via la barrière de Combat (Colonel-Fabien), et les actuelles rue de Meaux et avenue Jean-Jaurès pour y déverser leur chargement.
Les matières liquides étaient refoulées par une machine à vapeur jusqu'à Bondy, à 8 km. Les parties solides traitées étaient expédiées via le canal, le nôtre !, pour les besoins de l'agriculture.
Par vent d'est, les odeurs pouvaient atteindre la Porte Saint-Martin...
Le tout-à-l'égoût d'Eugène Poubelle, sorte de Monsieur Propre du XIXe siècle, mit fin à la pestilence de La Villette en 1894 ainsi qu'aux épidémies de choléra. Ouf !
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